Paris sort de ses gonds face à la réaction de l’Onu sur les émeutes en France
CC BY-SA 3.0 / David Monniaux / Le siège du ministère français des Affaires étrangères, sur le Quai d'Orsay à Paris
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Paris s’est dit dans l'incompréhension totale de la position de l’Onu ayant mis en exergue les éléments de racisme dans la police française, après le meurtre d’un adolescent algérien suite à son refus d’obtempérer. De son côté, la France attend de la "solidarité" onusienne à l’encontre des victimes des émeutes provoquées par cet assassinat.
Après que l’Onu a épinglé la France pour ces "problèmes de racisme" parmi ses forces de l’ordre, Paris a déclaré ne pas comprendre cette "accusation infondée".
"La France conteste des propos qu’elle juge excessifs et déplore l’oubli des violences injustifiables commises ces derniers jours contre les forces de l’ordre, les élus, les services publics, les commissariats, des écoles, des centres sociaux et de soins ou encore les mairies ainsi que de nombreux biens [...]. Toute accusation de racisme ou de discrimination systémique par les forces de l’ordre en France est infondée", a indiqué ce 8 juillet le ministère français des Affaires étrangères.
D’après Paris, l’Onu ferait plutôt mieux de manifester sa solidarité avec les victimes des émeutes:
"Nous exprimons notre incompréhension face à l’absence de solidarité et de compassion à l’égard des élus ou représentants d’institutions françaises ayant fait l’objet d’attaques alors qu’ils sont les acteurs centraux de la vie démocratique française ainsi qu’à l’égard des 800 policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers blessés", poursuit l’instance française.
Violences oubliées, accusations "excessives" et "infondées"...
Selon le communiqué, les violences survenues en France ces derniers jours avaient été "oubliées", alors que le sujet du racisme présumé au sein de la police française continue d'attirer l'attention de la communauté internationale.
Paris tente de se justifier en affirmant que la lutte contre le racisme était une "priorité politique" et que toute manifestation de discrimination devait faire l'objet d'une enquête et être dûment sanctionnée.
Les forces de l'ordre en France sont soumises à un sérieux "contrôle interne, externe et judiciaire" et tout usage de la force par la police et la gendarmerie est soigneusement réglementé et menacé de sanctions en cas de violation des règles, selon le communiqué.
"Grave problèmes de racisme"
Précédemment, les Nations unies avaient demandé à la France de s'attaquer sérieusement au racisme et à la discrimination raciale au sein de la police, dans le contexte des émeutes provoquées par la mort d'un adolescent aux mains de policiers.
Le mardi 27 juin, lors d'un contrôle routier à Nanterre, des policiers ont tiré à bout portant sur un jeune homme de 17 ans qui, selon les forces de l'ordre, avait refusé d'obtempérer. Des émeutes ont éclaté dans plusieurs villes de France au cours de la semaine.