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Un juriste international: "amnésie collective" "face aux crimes de guerre colossaux" de l’Occident

Un juriste international: «amnésie collective» «face aux crimes de guerre colossaux» de l’Occident
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La Russie, en lançant son opération militaire spéciale, a agi en conformité avec les Accords de Minsk, affirme au micro de L’Afrique en marche le juriste Arnaud Develay. Les actions de Moscou contrastent totalement avec la politique de l’Occident, qui déclenche des guerres dans le monde entier, souvent sans se soucier d'un semblant de légalité.
Selon Arnaud Develay, juriste en droit international, consultant politique et journaliste indépendant, l’opération militaire spéciale russe a commencé "après huit ans de bombardements incessants sur des populations civiles du Donbass par l’armée ukrainienne, en violation totale de l’esprit de la Charte des Nations unies et du mémorandum de Minsk de septembre 2014, entérinée par le Conseil de sécurité de l’Onu de même que des Accords de Minsk II du 12 février 2015, également approuvés par le Conseil de sécurité. La France, l’Allemagne et la Fédération de Russie étaient garantes de ces accords à travers l’OSCE. Au lieu de lancer des négociations avec des représentants légitimes des Républiques autonomes de Lougansk et de Donetsk et de suspendre la loi interdisant la pratique et l’enseignement de la langue russe, les bombardements ont continué faisant actuellement au moins 20.000 morts".

"Aussi, comment peut-on, dans ce contexte précis, faire fi d'une situation préexistante depuis huit ans? Comment peut-on prétendre imputer des faits d'agression au Président de la Fédération de Russie, alors que celui-ci a fait preuve de retenue et de patience, conformément aux Accords de Minsk, qui enjoignent à tous les États garants de prendre toutes les précautions concrètes pour essayer de préserver la paix et de parvenir à une sortie de crise de manière pacifique", s’interroge l’interlocuteur de L’Afrique en marche.

À cet égard, les allégations de crimes de guerre formulées à l'encontre du président Poutine, notamment par un ex-sénateur et ancien président du Conseil constitutionnel Robert Badinter dans son livre "Vladimir Poutine: L’Accusation" coécrit avec Alain Pellet et Bruno Cotte, semblent à M.Develay pour le moins infondées.

De plus, il estime qu’"il y a l'apparence du manque d'impartialité et d'indépendance de la Cour pénale internationale" qui a émis un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine. En même temps, pour Arnaud Develay, "il y a un étrange sentiment d'amnésie collective parmi les politiciens et les médias occidentaux face aux crimes de guerre colossaux commis en Irak, mais aussi en Yougoslavie et en Libye. C'est presque comme si cela ne s'était pas produit. Pire encore, et d'une manière méprisable, c'est l'homme qui a fait la lumière sur ces crimes en Irak, le journaliste Julian Assange, qui croupit en prison".

Le juriste en droit international indique que "le droit international a été complètement mis de côté, délaissé en faveur d'objectifs inavouables qui portaient sur une réorganisation du monde avec l'Otan et les États-Unis en son sein comme étant les gendarmes du monde. Et ce faisant, il a fallu prendre certaines libertés dans le narratif imposé à l'opinion publique".
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