Une manifestation contre l'Onu à Port-Soudan - vidéos

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Drapeau de l'Onu (image d’illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 07.05.2023
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L’Onu non grata au Soudan? Une grande manifestation s’est tenue à Port-Soudan pour réclamer le départ du représentant spécial du secrétaire général de l’Onu, selon le journal Sudan Tribune. Certains Soudanais accusent l’Occident d’être à la base du conflit dans leur pays. Une thèse rejetée par le diplomate en question.
Des Soudanais se sont regroupés le 4 mai devant le siège du représentant spécial de l’Onu à Port-Soudan pour obtenir que les Nations unies arrêtent de s’impliquer dans les affaires du Soudan, relate le journal Sudan Tribune.
Accusant l’Occident d’être à l’origine du conflit qui ravage le pays, ils ont exigé le départ de Volker Perthes, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Soudan et chef de la Mission intégrée d'assistance à la transition des Nations unies dans ce pays.
Selon l'édition, les manifestants ont qualifié le diplomate de "cancer comme celui qui a détruit la Syrie, l'Irak et la Libye".

L’Onu rejette les accusations

Le représentant de l’Onu a reconnu auprès de Deutsche Welle qu’environ 150 personnes avaient protesté contre sa présence et celle de l’Onu, tout en réfutant les accusations formulées sur le rôle négatif de l’Occident dans le conflit au Soudan.
Selon lui, il s’agit d’une confrontation interne entre factions armées soudanaises.
"La responsabilité de ce conflit incombe aux personnalités militaires soudanaises, et par là, je veux dire les dirigeants des deux côtés et des deux institutions militaires qui se font la guerre […]. Cela fait partie de la confrontation politique en cours entre les partis et les forces soudanais", s’est-il défendu.

Mécanisme trilatéral pour le Soudan

M.Perthes a pris ses fonctions à Port-Soudan le 15 avril, date du début du conflit armé à Khartoum entre les troupes régulières commandées par le général Abdel Fattah al-Bourhane et les Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo.
Ce diplomate fait partie d’un mécanisme trilatéral composé de l’Union africaine, de la Mission intégrée des Nations unies pour l'assistance à la transition au Soudan (MINUATS) et de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD). Cette dernière est la première organisation pour la paix et l'intégration sous-régionale d'Afrique de l'Est.
Le rôle du mécanisme trilatéral se limite à faciliter le processus politique, qui est dirigé et géré par les parties soudanaises, rappelle Sudan Tribune.
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