Le Mali veut redevenir le roi du coton en Afrique

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Coton (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 25.04.2023
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Le Mali a perdu sa place de premier producteur de coton africain, mais souhaite revenir dans le jeu rapidement. Les insectes ravageurs et l’embargo de la CEDEAO avaient plombé le précédent exercice agricole.
Le Mali ne compte pas filer un mauvais coton très longtemps. Après une année qui l’a vu perdre son rang de premier producteur africain, Bamako veut revenir en force pour la campagne 2023/2024.
Les prochaines récoltes pourraient en effet permettre d’engranger 780.000 tonnes de coton, à en croire la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT). Des dispositions ont notamment été prises pour approvisionner les agriculteurs en produits anti-jassides. Cela devrait permettre de faire la chasse à ces insectes ravageurs, qui avaient saccagé les cultures lors du dernier exercice.
"En perspective de la campagne 2023/2024, le Mali souhaite reprendre sa place de premier producteur de coton en zone Afrique de l'Ouest avec 780.000 tonnes [...]. Cette ambition se fonde sur les dispositions prises par le PDG de la CMDT et l'État du Mali en matière d'approvisionnement des producteurs en engrais et produits anti-jassides. Souhaitons une bonne pluviométrie pour atteindre cet objectif", explique ainsi la CMDT dans un communiqué.
Le Mali avait perdu sa place de premier producteur en 2022/2023 au profit du Bénin. Le pays avait même reculé au troisième rang, derrière le Burkina Faso, avec une maigre récolte de 390.000 tonnes, contre environ 587 et 412 milliers de tonnes pour ses concurrents.

Embargo et crise ukrainienne

Outre les invasions de jassides, le coton malien a également souffert de l’embargo imposé par la CEDEAO, qui a privé les agriculteurs des engrais indispensables, bloqués dans les ports d’Abidjan et de Dakar, comme le rappelle la CMDT.
La crise ukrainienne et la difficulté à voyager des produits russes n’ont pas arrangé les choses, comme l’expliquait récemment à Sputnik Seriba Kouyaté, ingénieur agronome malien. Dans certaines régions, les sacs d’engrais ont ainsi vu leur prix doubler.
Pour améliorer leurs performances dans la filière, certains pays africains ont par ailleurs décidé de se tourner vers des partenariats avec d’autres puissances émergentes. Le Mali a notamment signé un accord avec la Chine pour installer des usines de filature sur son territoire et ainsi transformer sa matière première.
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