Jeûner pour "rencontrer Jésus": de nouveaux corps de fidèles d'une secte exhumés au Kenya

© Photo Pixabay / Free-PhotosCroix sur fond de ciel étoilé
Croix sur fond de ciel étoilé - Sputnik Afrique, 1920, 24.04.2023
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Vingt-six nouveaux corps ont été exhumés dimanche dans l'est du Kenya, portant à plus de 50 le nombre de dépouilles découvertes depuis plus d'une semaine dans l'enquête sur la mort de fidèles d'une secte dont le chef aurait dit de jeûner pour "rencontrer Jésus".
"Aujourd'hui, nous avons exhumé 26 corps, ce qui porte le nombre total à 47" depuis vendredi, a déclaré à l'AFP Charles Kamau, chef des enquêtes criminelles du sous-comté de Malindi (est), précisant que les recherches se poursuivent pour retrouver d'autres corps ou d'éventuels survivants dans la forêt de Shakahola.
Les dépouilles de quatre adeptes de l'Église Internationale de Bonne Nouvelle (Good News International Church) dirigée par Makenzie Nthenge avaient déjà été retrouvées la semaine dernière par les autorités.
Des hommes vêtus de combinaisons blanches et de masques continuent de creuser la terre ocre à la recherche d'autres corps, a constaté dimanche un journaliste de l'AFP.
Des adeptes de l'Église Internationale de Bonne Nouvelle se cachent toujours dans la forêt.
Une fidèle a été retrouvée dimanche par les autorités. Les yeux exhorbités, elle a refusé de s'alimenter, avant d'être emmenée dans une ambulance.
"Elle a absolument refusé de recevoir les premiers soins et elle a fermé résolument sa bouche, refusant d'être assistée, voulant continuer son jeûne jusqu'à la mort", a déclaré à l'AFP Hussein Khalid, membre de Haki Africa, organisation qui a alerté la police sur les agissements de l'Eglise Internationale de Bonne Nouvelle.
"Nous appelons le gouvernement national à envoyer des troupes sur le terrain afin que nous puissions aller à l'intérieur (de la forêt) et secourir ces victimes qui sont en train de jeûner jusqu'à la mort", a-t-il poursuivi.
"Suffisamment d'agents de sécurité ont été déployés et toute la forêt de près de 320 hectares est bouclée et déclarée scène de crime", a de son côté affirmé sur Twitter le ministre de l'Intérieur Kithure Kindiki, affirmant qu'il se rendra sur les lieux mardi.
Plusieurs corps ont été emballés dans des bâches bleues, a constaté un journaliste de l'AFP.
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