Un combattant russe grièvement blessé rampe dans un champ de mines dans le Donbass
22:04 19.04.2023 (Mis à jour: 22:21 19.04.2023)
© Sputnik . Viktor Antoniouk / Accéder à la base multimédiaune mine antipersonnel Pétale découverte dans la région de Kharkov
© Sputnik . Viktor Antoniouk
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C’est un acte de courage qui lui a sauvé la vie. Un volontaire russe grièvement blessé lors de l’opération spéciale russe dans le Donbass a dû ramper sur plusieurs kilomètres entre les mines pour avoir la vie sauve, selon un média russe.
Il ne s’agit pas de Rambo, mais de Konik (indicatif d’appel), soldat volontaire russe sérieusement blessé qui s’est déplacé à plat ventre sur au moins quatre kilomètres à travers un champ miné. Le soldat originaire de Kaliningrad a raconté son aventure à la chaîne de télévision RT.
L’automne dernier, son détachement a été pris en embuscade près de Kremennaïa, il a été grièvement blessé. Le dos et les jambes cassées, le brave combattant de 44 ans s’est caché dans un égout de drainage en béton.
Il y a passé trois jours, sans nourriture ni eau, perdant périodiquement connaissance.
"L’armoise c’est comme l'ammoniac. Elle a une odeur si forte. Quand je comprenais que je perdais connaissance, je cueillais ces plantes et j’inhalais leur odeur", a déclaré l'homme.
Konik affirme avoir tiré sa force en pensant à sa femme et ses quatre enfants.
"C’était difficile, mais j’ai pris chaque respiration et chaque mouvement de mon coude pour le bien de ma famille. J’ai dit silencieusement les noms de mes quatre enfants et je me suis souvenu qu’avant de partir, j’avais promis à ma femme de revenir", a-t-il souligné.
Un talkie-walkie du bonheur
Pour Konik, c’est par miracle qu’il a trouvé un talkie-walkie, probablement égaré par un soldat russe. Il a pu contacter par radio une équipe de mortier russe.
"Ils m’ont entendu, et le gars avec l’indicatif d’appel Oper est devenu mon fil conducteur. Il m’a dit où ramper pour ne pas avoir de problèmes. J’ai dû attendre la nuit dans une forêt. Le lendemain matin, j’ai rampé à nouveau, et environ 500 mètres plus tard, j’ai rencontré les gars […]. Je ne peux même pas décrire ces émotions. Je n’avais même pas la force de me réjouir, et moi-même je ne comprenais presque rien. Ce n’est que maintenant que je commence à comprendre à quel point j’ai de la chance. Les gars m’ont chargé sur un char et m’ont évacué", a conclu le volontaire.