https://fr.sputniknews.africa/20230416/-les-americains-etaient-pour-kiev-explique-qui-a-empeche-son-adhesion-a-lotan-en-2008-1058649651.html
"Les Américains étaient pour": Kiev explique qui a empêché son adhésion à l’Otan en 2008
"Les Américains étaient pour": Kiev explique qui a empêché son adhésion à l’Otan en 2008
Sputnik Afrique
L’Ukraine a bien failli entrer dans l’Otan dès 2008. Les Américains et les Européens y étaient favorables, mais un pays s’est opposé à cette adhésion, a révélé... 16.04.2023, Sputnik Afrique
2023-04-16T18:29+0200
2023-04-16T18:29+0200
2023-04-16T18:39+0200
international
otan
ukraine
angela merkel
allemagne
diplomatie
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/104304/04/1043040405_0:199:2932:1848_1920x0_80_0_0_0e27ad93ea91df443cc4d368b336e132.jpg
Un secret de polichinelle. Alors que la Russie pointe depuis toujours du doigt l’expansion de l’Otan à ses frontières, Kiev a admis qu’une adhésion avait bien été envisagée ces dernières années. Le projet a même été à deux doigts de se réaliser en 2008, au sommet de l’Otan à Bucarest, a ainsi avoué Oleksiy Reznikov, ministre ukrainien de la Défense au quotidien espagnol La Razon.Washington était d’accord, comme la plupart des pays européens, mais c’est finalement la chancelière allemande Angela Merkel qui a convaincu ses partenaires de ne pas tomber dans le panneau. L’ancienne dirigeante a soulevé des doutes sur les adhésions ukrainienne et géorgienne.Le ministre ukrainien a en outre argumenté que l’Ukraine était aujourd’hui "de facto" un membre de l’Otan puisqu’elle "utilise ses normes et ses armes". Il a souligné la "grande interopérabilité dans le renseignement, la formation, l’utilisation de l’arsenal" entre les structures de l’Alliance et les troupes ukrainiennes. Il estime qu’après le conflit, "seule restera la décision politique d’être membre de droit".Une adhésion en questionCes déclarations font écho à celles de Rob Bauer, chef du comité militaire de l’Otan, qui avait déjà avoué que l’Alliance atlantique souhaitait s’étendre jusqu’aux frontières de la Russie, en septembre dernier.L’adhésion de l’Ukraine fait désormais clairement partie des objectifs affichés par l’Otan. Le renseignement russe a même rapporté que Washington serait prêt à contourner les voies légales pour permettre de faire rentrer ce nouveau membre.Mais l’entrée de Kiev dans l’Alliance ne séduit pas tout le monde. Budapest s’inquiète en particulier du sort des minorités hongroises en Ukraine et a déclaré ne pas vouloir soutenir une adhésion tant que cette question ne serait pas réglée.La Bulgarie est également réticente. En octobre, le Président bulgare Roumen Radev avait ainsi refusé de signer une déclaration de neuf pays européens sur l’Ukraine en raison d’une clause relative à l’Otan.
ukraine
allemagne
Sputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
2023
Sputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
Actus
fr_FR
Sputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/104304/04/1043040405_102:0:2831:2047_1920x0_80_0_0_ab3f7f32b5bab34b4e588020d4fc298b.jpgSputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
international, otan, ukraine, angela merkel, allemagne, diplomatie
international, otan, ukraine, angela merkel, allemagne, diplomatie
"Les Américains étaient pour": Kiev explique qui a empêché son adhésion à l’Otan en 2008
18:29 16.04.2023 (Mis à jour: 18:39 16.04.2023) L’Ukraine a bien failli entrer dans l’Otan dès 2008. Les Américains et les Européens y étaient favorables, mais un pays s’est opposé à cette adhésion, a révélé Oleksiy Reznikov, ministre ukrainien de la Défense.
Un secret de polichinelle. Alors que la Russie pointe depuis toujours du doigt l’expansion de l’Otan à ses frontières, Kiev a admis qu’une adhésion avait bien été envisagée ces dernières années. Le projet a même été à deux doigts de se réaliser en 2008, au sommet de l’Otan à Bucarest, a ainsi avoué Oleksiy Reznikov, ministre ukrainien de la Défense au quotidien espagnol La Razon.
Washington était d’accord, comme la plupart des pays européens, mais c’est finalement la chancelière allemande Angela Merkel qui a convaincu ses partenaires de ne pas tomber dans le panneau. L’ancienne dirigeante a soulevé des doutes sur les adhésions ukrainienne et géorgienne.
"Il y avait une possibilité très réelle que l'Ukraine et la Géorgie deviennent de nouveaux membres. Les Américains étaient pour, tout comme la majorité des Européens. C'est la chancelière allemande, Angela Merkel, qui s'y est opposée et a persuadé les autres", a ainsi expliqué Oleksiy Reznikov.
Le ministre ukrainien a en outre argumenté que l’Ukraine était aujourd’hui "de facto" un membre de l’Otan puisqu’elle "utilise ses normes et ses armes". Il a souligné la "grande interopérabilité dans le renseignement, la formation, l’utilisation de l’arsenal" entre les structures de l’Alliance et les troupes ukrainiennes. Il estime qu’après le conflit, "seule restera la décision politique d’être membre de droit".
Ces déclarations font écho à celles de Rob Bauer, chef du comité militaire de l’Otan, qui avait déjà avoué que l’Alliance atlantique souhaitait
s’étendre jusqu’aux frontières de la Russie, en septembre dernier.
L’adhésion de l’Ukraine fait désormais clairement partie des objectifs affichés par l’Otan. Le renseignement russe a même rapporté que Washington serait
prêt à contourner les voies légales pour permettre de faire rentrer ce nouveau membre.
Mais l’entrée de Kiev dans l’Alliance ne séduit pas tout le monde. Budapest s’inquiète en particulier du sort des minorités hongroises en Ukraine et a déclaré ne pas vouloir soutenir une adhésion tant que cette question ne serait pas réglée.
La Bulgarie est également réticente. En octobre, le Président bulgare Roumen Radev avait ainsi
refusé de signer une déclaration de neuf pays européens sur l’Ukraine en raison d’une clause relative à l’Otan.