L’archipel des Chagos, britannique ou mauricien: pour qui penche Moscou?

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île Maurice - Sputnik Afrique, 1920, 15.04.2023
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Pomme de discorde de longue date entre Londres et Port-Louis, l'archipel des Chagos est revendiqué par les deux États. Selon l'ambassadeur de l'île Maurice en Russie, Moscou soutient son pays.
L'île Maurice jouit du soutien de Moscou quant au problème de la souveraineté de l’archipel des Chagos, a déclaré à Sputnik l'ambassadeur mauricien à Moscou, Kheswar Jankee. Il s'agit de la principale pomme de discorde entre l'île et le Royaume-Uni depuis au moins cinq décennies.
"Notre gouvernement continue à travailler sur cette question. Nous recevons un soutien de nombreux pays dont la Russie (…). Nous avons besoin d'un soutien pour récupérer les îles Chagos. C'est un long processus et nous, les Mauriciens, notre État aspire à les rattacher", a déclaré M. Jankee en marge du forum international Russie-Afrique sur les technologies de l'information tenu à Moscou.
Cette année marque le 55eanniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Russie et l'île Maurice, a rappelé l'ambassadeur. Selon lui, les relations bilatérales se développent bien.

Des négociations en cours

L’archipel des Chagos est un ensemble de sept atolls situés dans le Nord de l'océan Indien. En 2019, une résolution de l'Assemblée générale des Nations unies a demandé "de reconnaître que l'archipel des Chagos fait partie intégrante du territoire mauricien, d'appuyer la décolonisation de Maurice le plus rapidement possible et de s'abstenir d'entraver ce processus".
Administré par Londres depuis 1965, qui y a installé une base militaire commune avec les États-Unis, ce territoire est également revendiqué par Port-Louis. Cette revendication a été soutenue par un arrêt de la Cour internationale de justice rendu en 2019.
Le Royaume-Uni et Maurice ont entamé en janvier 2023 des discussions sur la souveraineté de l'archipel. Cependant, d'après le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly cité par l'AFP, les deux pays se sont accordés pour que la base militaire continue de fonctionner.
Dans un rapport publié en février dernier, Human Rights Watch (HRW) a accusé le Royaume-Uni et les États-Unis de s'être rendus coupables de crimes contre l'humanité en déplaçant des populations indigènes de cet archipel.
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