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Conseil de sécurité de l'Onu: comment fonctionne sa présidence tournante et qui veut la réformer
Conseil de sécurité de l'Onu: comment fonctionne sa présidence tournante et qui veut la réformer
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Le 1er avril débute la présidence tournante mensuelle de Moscou au Conseil de sécurité de l'Onu. À cette occasion, Sputnik explique comment fonctionne cet... 01.04.2023, Sputnik Afrique
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La Russie assure depuis le 1er avril la présidence tournante du Conseil de sécurité de l'Onu, un rôle qui alterne mensuellement entre les 15 membres de cette institution. Cette présidence survient au milieu de spéculations sur la nécessité de réformer le Conseil. Quelles sont les bases de la présidence tournante et qui insiste sur sa réforme?Qu'est-ce que le Conseil de sécurité de l'Onu?Le Conseil de sécurité (CS) est composé de 15 membres, dont cinq permanents: la Russie, la Chine, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. Les dix autres sont élus par l'Assemblée générale des Nations unies pour un mandat de deux ans à compter du 1er janvier, cinq étant remplacés chaque année. Actuellement, les membres non permanents sont l'Albanie, le Brésil, l'Équateur, le Gabon, le Ghana, le Japon, Malte, le Mozambique, la Suisse et les Émirats arabes unis.Sur le site web de l'Onu, parmi les fonctions du Conseil de sécurité sont citées entre autres les suivantes: "maintenir la paix et la sécurité internationales", "constater l'existence d'une menace contre la paix ou d'un acte d'agression et recommander les mesures à prendre". En outre, "les membres de l'Organisation conviennent d'accepter et d'appliquer les décisions du Conseil de sécurité" conformément à la Charte des Nations unies.Comment est assurée la présidence tournante du CS de l'Onu?La présidence du Conseil est assurée par chacun des 15 membres à tour de rôle pendant un mois. La rotation s'effectue dans l'ordre alphabétique des noms officiels des États membres en anglais.Cette règle de rotation existe depuis la création de l'organisme en 1946, et le président du Conseil est considéré comme son porte-parole.La nation qui le préside a pour tâche de coordonner les actions du Conseil de sécurité, elle établit un ordre du jour et tranche les différends politiques, agissant parfois en tant que diplomate ou intermédiaire entre des groupes en conflit. Le président du CS est autorisé à appeler les parties en conflit à "faire preuve de retenue".Réforme du Conseil de sécurité, de quoi s'agit-il?La réforme du Conseil de sécurité englobe au moins cinq questions clés:Une telle réforme nécessiterait d'ailleurs l'accord d'au moins deux tiers des États membres de l'Onu lors d'un vote à l'Assemblée générale et devrait être ratifiée par les deux tiers des États membres. Tous les membres permanents du Conseil de sécurité (qui disposent d'un droit de veto) doivent également l'approuver.Quelle est la position de la Russie face à l'appel américain à élargir le CS?Lors de son discours à l'Assemblée générale des Nations unies l'année dernière, le Président américain Joe Biden a confirmé le soutien de Washington à l'augmentation du nombre de représentants permanents et non permanents au sein du Conseil de sécurité.En particulier, il a appelé à y accepter des pays d'Afrique, d'Amérique latine et des Caraïbes, en plus de "ces nations [que les États-Unis ont] longtemps soutenues", notamment l'Allemagne, le Brésil, l'Inde et le Japon.Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié les propositions de Biden de "louables" et a rappelé que Moscou "est depuis longtemps favorable à l'élargissement du CS".Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a souligné à l'époque que selon Moscou, "il y a des candidats qui sont tout à fait dignes de devenir membres permanents du CS".Pour sa part, Sergueï Ordjonikidze, ancien secrétaire général adjoint de l'Onu, a déclaré à Sputnik qu'en ce qui concerne l'élargissement du CS, Moscou part de l'hypothèse que "le monde a changé" et que cela devrait se refléter dans la réalité.Selon lui, la Russie "ne veut pas que le monde soit centré sur l'Occident, ce qui devrait se refléter dans la composition du Conseil de sécurité".Quelles sont les préoccupations de la Russie concernant la restriction du droit de veto du CS?Le Président français Emmanuel Macron a affirmé l'année dernière que le Conseil de sécurité devrait devenir un organe "plus représentatif du monde d’aujourd’hui" et que le droit de veto des membres permanents devrait être limité "en cas d’atrocités de masse".Or, le veto est "la pierre angulaire des activités du Conseil de sécurité de même que des États-Unis, un processus qui vise à soutenir les mesures de sécurité internationale", a rappelé M.Ordjonikidze."Ils veulent faire du Conseil de sécurité un instrument obéissant de l'Otan, un organe qui légitimerait les décisions qui sont d'abord prises par Washington et les structures de l'Otan", a ajouté le diplomate en commentant l'idée de l'Occident de restreindre le veto du CS.
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Conseil de sécurité de l'Onu: comment fonctionne sa présidence tournante et qui veut la réformer
Le 1er avril débute la présidence tournante mensuelle de Moscou au Conseil de sécurité de l'Onu. À cette occasion, Sputnik explique comment fonctionne cet organe et quelles sont les réformes à prévoir. La Russie soutient l'idée de Washington de l'élargir, mais rejette celle de restreindre le droit de veto des membres permanents.
La Russie
assure depuis le 1er avril la présidence tournante du Conseil de sécurité de l'Onu, un rôle qui alterne mensuellement entre les 15 membres de cette institution. Cette présidence survient au milieu de spéculations sur la nécessité de réformer le Conseil. Quelles sont les bases de la présidence tournante et qui insiste sur sa réforme?
Qu'est-ce que le Conseil de sécurité de l'Onu?
Le Conseil de sécurité (CS) est composé de 15 membres, dont cinq permanents: la Russie, la Chine, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. Les dix autres sont élus par l'Assemblée générale des Nations unies pour un mandat de deux ans à compter du 1er janvier, cinq étant remplacés chaque année. Actuellement, les membres non permanents sont l'Albanie, le Brésil, l'Équateur, le Gabon, le Ghana, le Japon, Malte, le Mozambique, la Suisse et les Émirats arabes unis.
Sur le site web de l'Onu, parmi les fonctions du Conseil de sécurité sont citées entre autres les suivantes: "maintenir la paix et la sécurité internationales", "constater l'existence d'une menace contre la paix ou d'un acte d'agression et recommander les mesures à prendre". En outre, "les membres de l'Organisation conviennent d'accepter et d'appliquer les décisions du Conseil de sécurité" conformément à la Charte des Nations unies.
Comment est assurée la présidence tournante du CS de l'Onu?
La présidence du Conseil est assurée par chacun des 15 membres à tour de rôle pendant un mois. La rotation s'effectue dans l'ordre alphabétique des noms officiels des États membres en anglais.
Cette règle de rotation existe depuis la création de l'organisme en 1946, et le président du Conseil est considéré comme son porte-parole.
La nation qui le préside a pour tâche de coordonner les actions du Conseil de sécurité, elle établit un ordre du jour et tranche les différends politiques, agissant parfois en tant que diplomate ou intermédiaire entre des groupes en conflit. Le président du CS est autorisé à appeler les parties en conflit à "faire preuve de retenue".
Réforme du Conseil de sécurité, de quoi s'agit-il?
La réforme du Conseil de sécurité englobe au moins cinq questions clés:
les catégories de membres
la question de limiter le droit de veto des cinq membres permanents
la représentation régionale
la taille d'un Conseil de sécurité élargi et ses méthodes de travail
les relations entre le CS et l'Assemblée générale
Une telle réforme nécessiterait d'ailleurs l'accord d'au moins deux tiers des États membres de l'Onu lors d'un vote à l'Assemblée générale et devrait être ratifiée par les deux tiers des États membres. Tous les membres permanents du Conseil de sécurité (qui disposent d'un droit de veto) doivent également l'approuver.
Quelle est la position de la Russie face à l'appel américain à élargir le CS?
Lors de son discours à l'Assemblée générale des Nations unies l'année dernière, le Président américain Joe Biden a confirmé le soutien de Washington à l'augmentation du nombre de représentants permanents et non permanents au sein du Conseil de sécurité.
En particulier, il a appelé à y accepter des pays d'Afrique, d'Amérique latine et des Caraïbes, en plus de "ces nations [que les États-Unis ont] longtemps soutenues", notamment l'Allemagne, le Brésil, l'Inde et le Japon.
Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié les propositions de Biden de "louables" et a rappelé que Moscou "est depuis longtemps favorable à l'élargissement du CS".
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a souligné à l'époque que selon Moscou, "il y a des candidats qui sont tout à fait dignes de devenir membres permanents du CS".
Pour sa part, Sergueï Ordjonikidze, ancien secrétaire général adjoint de l'Onu, a déclaré à Sputnik qu'en ce qui concerne l'élargissement du CS, Moscou part de l'hypothèse que "le monde a changé" et que cela devrait se refléter dans la réalité.
Selon lui, la Russie "ne veut pas que le monde soit centré sur l'Occident, ce qui devrait se refléter dans la composition du Conseil de sécurité".
Quelles sont les préoccupations de la Russie concernant la restriction du droit de veto du CS?
Le Président français Emmanuel Macron a affirmé l'année dernière que le Conseil de sécurité devrait devenir un organe "plus représentatif du monde d’aujourd’hui" et que le droit de veto des membres permanents devrait être limité "en cas d’atrocités de masse".
Or, le veto est "la pierre angulaire des activités du Conseil de sécurité de même que des États-Unis, un processus qui vise à soutenir les mesures de sécurité internationale", a rappelé M.Ordjonikidze.
"Ils veulent faire du Conseil de sécurité un instrument obéissant de l'Otan, un organe qui légitimerait les décisions qui sont d'abord prises par Washington et les structures de l'Otan", a ajouté le diplomate en commentant l'idée de l'Occident de restreindre le veto du CS.