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Commémoration de Barthélémy Boganda, père du panafricanisme et fondateur de la Centrafrique
Commémoration de Barthélémy Boganda, père du panafricanisme et fondateur de la Centrafrique
Sputnik Afrique
Premier Président du gouvernement de la République centrafricaine, Barthélémy Boganda œuvrait pour la libération du peuple centrafricain. Sous son impulsion... 29.03.2023, Sputnik Afrique
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À l’occasion de la commémoration de la mort tragique de Barthélémy Boganda survenue il y a 64 ans, retour sur les principales idées et réalisations de ce premier prêtre d’Oubangui-Chari et père fondateur de la Centrafrique.Orphelin dès son plus jeune âge, Barthélémy Boganda a réussi à 28 ans, en 1938, à devenir le premier prêtre autochtone d’Oubangui-Chari, colonie française à l’époque, aujourd’hui située en Centrafrique.Il est encouragé par ses supérieurs à se lancer en politique. En 1946, il est élu député à l’Assemblée nationale française. En 1949, Boganda crée son propre parti politique, le Mesan, qui ambitionne de "nourrir, vêtir, guérir, instruire, loger" les Africains.Durant toute sa vie, Barthélémy Boganda affronte des insultes racistes. " Si dans nos missions, on ne m’avait pas exaspéré par des attitudes, des injustices, des injures, dont “sale cochon de nègre” n’est qu’un exemple entre mille, je n’aurais peut-être jamais songé à vivre avec une Française de la métropole pour contrarier mes confrères racistes et ils sont légion". Ainsi commentait-il sa décision de se marier avec une Française après la rupture avec son diocèse en 1949."Tout être humain est une personne"Doté d’une personnalité charismatique, Barthélémy Boganda devient maire de Bangui en 1956 et son parti le Mesan détient la totalité des 50 sièges à pourvoir pour les élections locales de 1957. Il choisit toutefois de ne pas entrer dans le premier gouvernement local issu de ce scrutin.En 1957, il devient président du Grand Conseil de l’Afrique-Équatoriale française (AEF) et en tant que défenseur du panafricanisme, rêve des États-Unis de l’Afrique latine réunissant les pays de l’AEF mais aussi l’Angola et le Congo belge (RDC).Le 1er décembre 1958, la République centrafricaine est proclamée. Elle couvre le territoire de l’ancienne colonie d’Oubangui-Chari. Boganda en devient le Président du gouvernement, à ce titre, il met en place les institutions du pays. Il contribue ainsi personnellement à l'élaboration du drapeau national, de l’hymne.Il énonce la devise du pays "Unité, Dignité, Travail" à laquelle est attaché le principe "Zo kwe zo", soit "tout être humain est une personne" ou "un homme en vaut un autre".Quatre mois plus tard, le 29 mars 1959, après une visite de travail, Barthélémy Boganda meurt dans le crash de l’avion qui devait le ramener à Bangui. En 1960, la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) a conclu à une dislocation en vol de l’appareil à altitude de croisière. Une foule immense s’est pressée à ses obsèques à Bangui.
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Commémoration de Barthélémy Boganda, père du panafricanisme et fondateur de la Centrafrique
17:05 29.03.2023 (Mis à jour: 02:38 30.03.2023) Premier Président du gouvernement de la République centrafricaine, Barthélémy Boganda œuvrait pour la libération du peuple centrafricain. Sous son impulsion, la colonie française a été transformée en un État, qu'il a doté d'un drapeau, d'une devise et d'un hymne. Il est décédé le 29 mars 1959, dans un crash d’avion, à l’âge de 48 ans.
À l’occasion de la commémoration de la mort tragique de Barthélémy Boganda survenue il y a 64 ans, retour sur les principales idées et réalisations de ce premier prêtre d’Oubangui-Chari et père fondateur de la Centrafrique.
"Libérer l'Afrique et les Africains de la servitude et de la misère, telle est ma raison d'être et le sens de mon existence", disait l’homme considéré comme l’un des pères du panafricanisme.
Orphelin dès son plus jeune âge, Barthélémy Boganda a réussi à 28 ans, en 1938, à devenir le premier prêtre autochtone d’Oubangui-Chari, colonie française à l’époque, aujourd’hui située en Centrafrique.
Il est encouragé par ses supérieurs à se lancer en politique. En 1946, il est élu député à l’Assemblée nationale française. En 1949, Boganda crée son propre parti politique, le Mesan, qui ambitionne de "nourrir, vêtir, guérir, instruire, loger" les Africains.
Durant toute sa vie, Barthélémy Boganda affronte des insultes racistes. " Si dans nos missions, on ne m’avait pas exaspéré par des attitudes, des injustices, des injures, dont “sale cochon de nègre” n’est qu’un exemple entre mille, je n’aurais peut-être jamais songé à vivre avec une Française de la métropole pour contrarier mes confrères racistes et ils sont légion". Ainsi commentait-il sa décision de se marier avec une Française après la rupture avec son diocèse en 1949.
"Boganda était clairvoyant, il avait œuvré pour la cohésion, pour une Afrique et un Centrafrique prospère, pour la grandeur africaine et centrafricaine. Il défendait la dignité de son peuple et l’unité de son pays", a rappelé en 2014 Marie Reine Hassen, économiste, femme politique centrafricaine, candidate aux élections présidentielles en 2015.
"Tout être humain est une personne"
Doté d’une personnalité charismatique, Barthélémy Boganda devient maire de Bangui en 1956 et son parti le Mesan détient la totalité des 50 sièges à pourvoir pour les élections locales de 1957. Il choisit toutefois de ne pas entrer dans le premier gouvernement local issu de ce scrutin.
En 1957, il devient président du Grand Conseil de l’Afrique-Équatoriale française (AEF) et en tant que défenseur du panafricanisme, rêve des États-Unis de l’Afrique latine réunissant les pays de l’AEF mais aussi l’Angola et le Congo belge (RDC).
Le 1er décembre 1958, la République centrafricaine est proclamée. Elle couvre le territoire de l’ancienne colonie d’Oubangui-Chari. Boganda en devient le Président du gouvernement, à ce titre, il met en place les institutions du pays. Il contribue ainsi personnellement à l'élaboration du drapeau national, de l’hymne.
Il énonce la devise du pays "Unité, Dignité, Travail" à laquelle est attaché le principe "Zo kwe zo", soit "tout être humain est une personne" ou "un homme en vaut un autre".
Quatre mois plus tard, le 29 mars 1959, après une visite de travail, Barthélémy Boganda meurt dans le crash de l’avion qui devait le ramener à Bangui. En 1960, la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) a conclu à une dislocation en vol de l’appareil à altitude de croisière. Une foule immense s’est pressée à ses obsèques à Bangui.