Près d'un million de déplacés depuis le début de la crise dans l'Est de la RDC

Goma - North Kivu - Sputnik Afrique, 1920, 28.03.2023
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Près d'un million de personnes déplacées ont été identifiées depuis le début de la crise dans l'Est de la République démocratique du Congo jusqu'en mars par la Matrice des déplacements (DTM) de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

"Les résultats des évaluations identifiés à travers la DTM indiquent un déplacement de plus de 904.829 personnes représentant 180.402 ménages depuis le début de la crise dans l'est de la RDC jusqu'au 20 mars", a déclaré le chargé de communication de l'OIM/RDC, Tambiliki Daco, cité par l'Agence congolaise de presse (ACP).

Il a noté que près de 268.270 personnes retournées dans les zones sous contrôle du M23 ont été également identifiées par la DTM. "La DTM a observé une augmentation nette globale de 374.639 (71%) personnes déplacées comparativement au précédent rapport d'évaluation de crise en février 2022", a-t-il ajouté.

"Pour mieux comprendre l'ampleur des tendances et les besoins des populations déplacées, l'OIM a mis en œuvre son volet d'évaluation de la crise axée sur le M23", a affirmé M.Daco.

Les évaluations de la crise, a-t-il rappelé, sont mises en œuvre pour collecter des données sur les populations dans les contextes de crise prolongée ayant entraîné des déplacements importants.
Ces évaluations sont menées sur le terrain, par le biais d'un large réseau clé d'informations, afin de fournir un aperçu contextuel, en élaborant les meilleures estimations de la présence de la population affectée.
Entre février et mars 2023, a-t-il fait savoir, le nombre de personnes retournées chez elles est estimé à 281.265 individus, dont une majorité observée depuis la ville de Kiwanja (15%), le village de Kibirisi, la ville de Rutshuru (10%) et Kitshanga.

Crise dans l'est de la RDC

L'est de la République démocratique du Congo a subi depuis décembre une "montrée abrupte" de la violence, avec plus de 700 civils tués par des milices, avait indiqué le 27 mars le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres.

"L'état de la sécurité s'est dégradé encore dans les trois provinces orientales de la République démocratique du Congo [Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu, ndlr] avec une montée abrupte de la violence perpétrée principalement par les Forces démocratiques alliées (ADF), la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco) et le M23", a détaillé M.Guterres dans son rapport trimestriel sur le pays.

L'Ituri enregistre le bilan le plus lourd en raison d'"une augmentation des tueries commises principalement par les ADF, le groupe Zaïre et la Codeco". Entre le 1er décembre et le 14 mars: 485 civils tués, dont au moins 82 femmes et 51 enfants, contre 114 civils ont été tués lors des trois mois précédents.
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