"Quittez notre sol": manifestation pour le départ des derniers soldats français du Burkina - photos

© AP Photo / Sophie GarciaManifestation au Burkina Faso (archives)
Manifestation au Burkina Faso (archives) - Sputnik Afrique, 1920, 06.03.2023
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Mécontents du retardement du retrait définitif de la force française Sabre, des manifestants burkinabè se sont réunis dimanche 5 mars dans la capitale. Sur leurs pancartes étaient écrits des slogans "anti-impérialistes" incitant les derniers soldats français à partir.
Des centaines de personnes ont manifesté dimanche à Ouagadougou, exprimant leur soutien à la Transition dirigée par Ibrahim Traoré. La manifestation a été organisée à l’appel du collectif des leaders panafricains (CLP), entre autres pour dire "non à l’impérialisme", relate le média Burkina24.
Ces mots étaient écrits sur leurs pancartes, ainsi que "la France dégage", "quittez notre sol" ou "à bas les accords militaires entre le Burkina et la France", ajoute LeFaso.net.
Les manifestants brandissaient également des drapeaux burkinabè, russe et malien. Ils se sont dirigés vers le camp de Kamboinsé où se trouvait une base militaire française de l'opération Sabre. Pour eux, les raisons de la présence de ces soldats plus de quinze jours après l'expiration du délai légal est incompréhensible. Les militants exigent le départ du reste des militaires et du matériel au plus tard le 28 mars afin de préserver les rapports fraternels qui ont toujours caractérisé les peuples français et burkinabè, précise RFI.

Des avertissements sévères

Car selon les protestataires, la présence de soldats français s’apparente désormais à du mercenariat. En effet, les autorités burkinabè ont dénoncé l’accord militaire entre le Burkina Faso et la France le 28 janvier 2023, donnant aux Français un mois pour quitter le territoire. Les soldats de la force Sabre ont officiellement mis fin à leurs opérations le 18 février 2023.
Dans un message transmis aux responsables français "pour la dernière fois", le CLP leur demande de quitter définitivement le Burkina Faso au plus tard le 28 mars. "Passé ce délai de rigueur, le collectif ne saurait répondre des conséquences inévitables", prévient-il.
L’"entêtement" à rester dans le pays contre la volonté du peuple "provoquera inéluctablement des conséquences fâcheuses", ont déclaré les activistes.
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