"La privatisation tue!": un rassemblement de cheminots dégénère à Athènes – vidéo

© Sputnik . Alekseï Vitvitski / Accéder à la base multimédiaLe drapeau de la Grèce
Le drapeau de la Grèce  - Sputnik Afrique, 1920, 05.03.2023
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Après la catastrophe ferroviaire qui s’est produite le 28 février en Grèce, causant des pertes en vie humaine, plusieurs milliers de personnes remontées contre le gouvernement grec se sont regroupées à Athènes. Un rassemblement qui a tourné au vinaigre.
Un rassemblement de cheminots organisé à Athènes ce dimanche 5 mars, suite à une collision de trains meurtrière, s’est transformé en émeute, rapporte un correspondant de Sputnik sur place.
Des anarchistes ont commencé à jeter des pierres et des cocktails Molotov sur la police qui a répondu par du gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes.
Plusieurs dizaines de personnes ont participé aux affrontements, alors que d’autres manifestants criaient "Honte!" et "Assassins!" aux forces de l’ordre.
La police a réussi à rétablir l’ordre public, il ne reste que plusieurs centaines de personnes au centre de la capitale grecque.

Des manifestants en colère

La manifestation s’est tenue à l’appel des cheminots, mutuelles d’étudiants, syndicats et organisations publiques pour réclamer que la lumière soit faite sur les causes et les circonstances de la collision du 28 février.
Selon des journalistes locaux, au moins 10.000 personnes se sont rendues sur la place Syntagma, devant le Parlement grec.
Lors du rassemblement, des employés des chemins de fer et des proches des cheminots ont lu des lettres, qui entre autres dénonçaient le manque de personnel sur les routes, obligeant certains à travailler à l’usure.
"Mon père rentrait du travail tout noir et n'avait pas eu le temps de nettoyer et de se reposer, qu’il était appelé au travail, parce qu'il n'y avait personne pour travailler. Il a dit que les trains sont en train de s'effondrer et qu'ils devaient être retirés, il est dangereux de monter dedans, mais ils ont été laissés", indiquait l’une des lettres.
Les manifestants ont dénoncé la privatisation des chemins de fer grecs. Certains d’entre eux sont venus avec des ballons noirs, brandissant des pancartes, tels que "Assassins! La privatisation tue", "Ce n'est pas un accident. C'est un crime", "Nous frapperons jusqu'à la victoire".
D’autres affiches réclamaient la démission du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis ou scandaient: "Vous comptez les revenus, nous comptons les vies perdues".
Une grève de 24 heures a été décrétée ce dimanche 5 mars par le métro d'Athènes. Toutefois les rames circulent pendant le rassemblement afin que les participants puissent rejoindre le centre-ville et puis revenir.

Collision de trains du 28 février

Un convoi de marchandises et un train de passagers, qui se trouvaient sur la même voie, sont entrés en collision frontale dans la nuit du 28 février au 1er mars entre Athènes et Thessalonique. L’accident a eu lieu près de la ville de Larissa. Trois wagons ont déraillé, déclenchant un incendie. Selon les dernières données, 57 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées.
Les trains se seraient retrouvés sur la même voie en raison d'un dysfonctionnement du système d'alerte. Ils auraient roulé à une vitesse de 150 km/h, c’est pourquoi il était impossible d'éviter une collision.
Après l'incident, le ministre grec des Transports Kostas Karamanlis a démissionné et le chef de la gare de Larissa a plaidé coupable.
Kyriakos Mitsotakis, Premier ministre grec, s’est excusé auprès de tout le pays, et précisément auprès des proches des victimes, via un long post sur sa page officielle Facebook*.
Dès le 1er mars au soir, un rassemblement spontané a commencé près du bureau de Hellenic Train à Athènes. Aucun affrontement avec la police n’avait été observé.
*Meta (Facebook et Instagram) est interdite en Russie pour activités extrémistes
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