Retraites en France: les syndicats espèrent frapper encore plus fort

© AFP 2024 FREDERICK FLORINmanif en France
manif en France - Sputnik Afrique, 1920, 31.01.2023
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Un 2e round encore plus "massif" ? Des centaines de milliers de Français devraient à nouveau manifester et faire grève mardi contre la réforme des retraites, les syndicats espérant une mobilisation au moins équivalente à celle du 19 pour faire plier le gouvernement sur son projet phare.
"Je pense qu'il y aura largement autant de monde, en tout cas je le souhaite", a déclaré le 30 janvier sur France 2 le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, en première ligne contre la réforme depuis sa présentation le 10 janvier. "On espère faire encore plus fort le 31", avait affirmé la semaine dernière son homologue de la CGT, Philippe Martinez.
En retrait sur ce dossier, Emmanuel Macron, qui joue en partie son quinquennat sur cette réforme, l'a jugée lundi "indispensable" lors d'une conférence de presse à La Haye.
La journée du 19, à l'appel des huit principaux syndicats français, avait réuni selon les autorités 1,12 million de manifestants, plus de deux millions selon la CGT, opposés au recul de l'âge de départ à 64 ans.
Cette fois-ci, 1,2 million de manifestants sont attendus en fourchette haute dont 100.000 à Paris, selon une source policière. Les cortèges devraient à nouveau être fournis dans les petites villes.
Onze mille policiers et gendarmes seront mobilisés, dont 4.000 à Paris, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, souhaitant que les marches se déroulent comme il y a 12 jours "sans incident grave". Mille à deux mille Gilets jaunes et 200 à 400 ultras sont attendus dans la capitale.
La grève s'annonce très suivie dans les transports et l'éducation. La circulation des métros et RER sera "très perturbée" en région parisienne, de même que celle des TGV. La situation devrait être encore plus difficile pour les trains régionaux, et le trafic des Intercités sera quasiment à l'arrêt.
Les syndicats enseignants prévoient 50% de grévistes parmi les professeurs, de la maternelle au lycée.
"La Première ministre ne peut pas rester sourde à cette formidable mobilisation qui s'est créée le 19", a estimé Laurent Berger lundi.
Elisabeth Borne a elle joué la carte de la fermeté, affirmant que le recul de l'âge n'était "plus négociable", même si des mesures en faveur des femmes, plus impactées par la réforme que les hommes, sont envisagées.
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