Attaque de drones en Iran: l’implication israélienne mise en doute
10:56 30.01.2023 (Mis à jour: 12:05 30.01.2023)
© AFP 2023 Jalaa Marey
S'abonner
Alors qu’Israël garde le silence sur le sujet, il n’y a pas non plus de preuve solide de son implication dans la récente attaque de drones contre un site militaire à Ispahan, a déclaré à Sputnik Abbas Muqtadaei, vice-président de la commission de la politique étrangère et de la sécurité nationale du Parlement iranien.
Dans un commentaire à Sputnik, Abbas Muqtadaei, député de la province d’Ispahan, où dans la soirée de vendredi des drones ont attaqué un site militaire, a mis en doute la version de plusieurs médias anglophones, dont The Wall Street Journal, selon laquelle l’attaque a été organisée par l’État hébreu.
"S'il s'agissait réellement d'une opération israélienne, Israël aurait bruyamment et fièrement présenté au public les preuves du ‘succès de sa mission’. Il n'y a rien de tout cela. Seules des déclarations vides de sens et sans preuves ont été faites", a-t-il indiqué.
M.Muqtadaei, qui occupe également le poste de vice-président de la commission de la politique étrangère et de la sécurité nationale du Parlement iranien, souligne l’efficacité avec laquelle les militaires iraniens ont déjoué l’attaque.
"Il est important de noter que l'un de ces trois drones a heurté des murs, un autre a été désactivé par les armes de lutte électronique et le troisième a été ‘piégé’ par le système de défense aérienne de l'Iran. Tous ces faits ne font que renforcer la crédibilité et prouver la puissance du système de défense actuel de l'Iran [contre de telles attaques]", a-t-il poursuivi.
L'élu a souligné que même si les Israéliens étaient derrière l’attaque, leur mission avait donc échoué.
Attaque de nuit
Selon l’agence de presse iranienne IRNA, dans la nuit du 28 au 29 janvier, trois drones "modifiés" à quatre hélices et équipés de bombes ont attaqué un site militaire à Ispahan (centre). Les forces de sécurité qui protégeaient le site ont utilisé des armes et des systèmes de guerre électronique contre ces engins.
Alors que l’un des drones a été détruit, l’autre a perdu le contact avec le système GPS suite à un brouillage et est tombé sur le toit de la structure. Le troisième drone, moins endommagé lors de l’interception, se trouve entre les mains des forces de sécurité du site.
