Regard sur l'ordre du jour des discussions turco-américaines à Washington

© AP Photo / Andreea AlexandruMevlut Cavusoglu (à droite) et Antony Blinken (archives)
Mevlut Cavusoglu (à droite) et Antony Blinken (archives) - Sputnik Afrique, 1920, 18.01.2023
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La Turquie et les États-Unis se rencontrent ce mercredi 18 janvier pour tenter de régler une série de désaccords au sein de l'Otan. Le ministre turc des Affaires étrangères est en visite à Washington cette semaine. Voici les thèmes majeurs de cet entretien.
Le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, est en visite à Washington où il doit rencontrer son homologue américain, Antony Blinken. Leur entretien a lieu sur fond de divergences majeures entre la Turquie et les États-Unis.
L'agenda de la rencontre comporte des sujets sensibles comme la demande d'Ankara d’acheter des chasseurs F-16, l'adhésion à l'Otan de la Suède et de la Finlande, le dialogue avec Damas ou encore la crise ukrainienne.

Les F-16

La demande turque d'acquérir auprès de Washington 40 chasseurs F-16 Block 70 et 79 kits de modernisation des avions existants est l'un des thèmes majeurs. Ankara l'avait adressée au Congrès. Le sénateur démocrate Robert Menendez s'oppose systématiquement à cette vente. La Turquie, de son côté, espère une approbation et ne veut pas acheter "à un pays qui pose des conditions inadmissibles".

La Suède et la Finlande

L'entrée dans l'Otan de la Suède et de la Finlande est un autre sujet à traiter. Ankara a en effet posé des conditions préalables à son approbation dans ce dossier. La Suède, la Finlande et la Turquie avaient signé en juin un mémorandum d'accord sur le soutien d'Ankara à l'adhésion des deux pays scandinaves.
Le texte confirmait notamment que Stockholm et Helsinki considéraient le Parti des travailleurs kurdes (PKK) comme une organisation terroriste. Les deux capitales s'y engageaient aussi à ne pas soutenir divers groupes honnis par Ankara, dont le mouvement armé kurde YPG en Syrie. La Turquie exige également l’extradition de nombreux militants.
Ankara considère que ces conditions n'ont pas été remplies, en premier lieu par la Suède. Washington, pour sa part, essaie de faire pression sur la Turquie pour élargir l'Otan à deux nouveaux membres.

Dialogue avec Damas

De retour des États-Unis, Mevlut Cavusoglu devrait assister à une rencontre tripartite avec ses homologues syrien et russe. Les pas turcs en vue de renouer le dialogue avec la Syrie préoccupent Washington. Cette question doit également être soulevée lors de son entretien avec Antony Blinken.
Celui-ci porterait aussi sur le conflit en Ukraine et les multiples sanctions américaines à l’encontre d’Ankara et de Moscou. Mais aussi sur les préoccupations turques concernant le soutien américain aux Unités de protection du peuple kurdes en Syrie (YPG). Ainsi que le refus de remplir les exigences d'Ankara concernant les membres de l'organisation FETO, reconnue comme terroriste en Turquie, se trouvant aux États-Unis.
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