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"Nazi africain": un dirigeant rwandais suspecté de génocide saisit la justice française
"Nazi africain": un dirigeant rwandais suspecté de génocide saisit la justice française
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Aloys Ntiwiragabo, suspecté d’être une cheville ouvrière du génocide rwandais, a posé ses valises en France et même saisi la justice contre une journaliste. De... 17.01.2023, Sputnik Afrique
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Un procès qui ne passe pas inaperçu. Ce 19 janvier, le tribunal de Paris va statuer sur la plainte déposée par Aloys Ntiwiragabo contre la journaliste française Maria Malagardis. L’ancien patron du renseignement militaire rwandais reproche notamment à la collaboratrice de Libération de l’avoir traité de "nazi africain" dans un message publié sur Twitter.Une procédure bien hardie, alors que l’ancien responsable rwandais est lui-même suspecté d’avoir activement participé au génocide des Tutsis, en 1994. Visé par un mandat d’arrêt international, Aloys Ntiwiragabo avait disparu des radars, jusqu’à ce que le média d’investigation Médiapart retrouve sa trace à Orléans, en juillet 2020.Une découverte qui avait soulevé de nombreux commentaires sur la complaisance française vis-à-vis des responsables du génocide. C’est d’ailleurs à cette occasion que Maria Malagardis s’était indignée sur Twitter.Depuis les révélations de Médiapart, une enquête a été ouverte contre Aloys Ntiwiragabo pour "crimes contre l’humanité". Cela ne l’a donc pas empêché de se pourvoir lui-même en justice contre Maria Malagardis. Une procédure critiquée par l’association Survie (dénonçant le système de la Françafrique et ses suites), qui y voit un symptôme du laxisme français dans le dossier des criminels rwandais.La France et le génocide rwandaisPlusieurs responsables du génocide rwandais ont trouvé refuge en France après 1994. Ils seraient plus d’une centaine, estimait en 2020 auprès de Libération Alain Gauthier, du Collectif pour les Parties Civiles pour le Rwanda (CPCR). L’administration française leur a parfois gracieusement octroyé le statut de réfugiés, déplorait alors le responsable.Si des poursuites judiciaires ont lieu, les extraditions vers le Rwanda restent néanmoins rares. La dernière grosse prise de la police française est Félicien Kabuga, surnommé le "financier du génocide", qui avait été arrêté à Asnières-sur-Seine en 2020.Le rôle des autorités françaises elles-mêmes dans le génocide reste sujet à polémique. En septembre, un procès sur l’inaction de l'armée française lors des massacres de Bisesero avait débouché sur un non-lieu général.
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"Nazi africain": un dirigeant rwandais suspecté de génocide saisit la justice française
Aloys Ntiwiragabo, suspecté d’être une cheville ouvrière du génocide rwandais, a posé ses valises en France et même saisi la justice contre une journaliste. De quoi interroger sur la complaisance de Paris vis-à-vis des responsables du massacre des Tutsis.
Un procès qui ne passe pas inaperçu. Ce 19 janvier, le tribunal de Paris va statuer sur la plainte déposée par Aloys Ntiwiragabo contre la journaliste française Maria Malagardis. L’ancien patron du renseignement militaire rwandais reproche notamment à la collaboratrice de Libération de l’avoir traité de "nazi africain" dans un message publié sur Twitter.
Une procédure bien hardie, alors que l’ancien responsable rwandais est lui-même suspecté d’avoir activement participé au génocide des Tutsis, en 1994. Visé par un mandat d’arrêt international, Aloys Ntiwiragabo avait disparu des radars, jusqu’à ce que le média d’investigation Médiapart retrouve sa trace à Orléans, en juillet 2020.
Une découverte qui avait soulevé de nombreux commentaires sur la complaisance française vis-à-vis des responsables du génocide. C’est d’ailleurs à cette occasion que Maria Malagardis s’était indignée sur Twitter.
Depuis les révélations de Médiapart, une enquête a été ouverte contre Aloys Ntiwiragabo pour "crimes contre l’humanité". Cela ne l’a donc pas empêché de se pourvoir lui-même en justice contre Maria Malagardis. Une procédure critiquée par l’association Survie (dénonçant le système de la Françafrique et ses suites), qui y voit un symptôme du laxisme français dans le dossier des criminels rwandais.
"Depuis 1994, les pouvoirs politiques français successifs ont laissé des suspects de génocide de premier plan s’installer sur notre sol. La justice française tolère leur présence, en refusant systématiquement de les extrader […]. C’est peut-être pourquoi la diaspora des extrémistes hutus se permet tous les culots", écrit ainsi l’association dans un communiqué.
La France et le génocide rwandais
Plusieurs responsables du génocide rwandais ont trouvé refuge en France après 1994. Ils seraient plus d’une centaine, estimait en 2020 auprès de Libération Alain Gauthier, du Collectif pour les Parties Civiles pour le Rwanda (CPCR). L’administration française leur a parfois gracieusement octroyé le statut de réfugiés, déplorait alors le responsable.
Si des poursuites judiciaires ont lieu, les extraditions vers le Rwanda restent néanmoins rares. La dernière grosse prise de la police française est
Félicien Kabuga, surnommé le "financier du génocide", qui avait été arrêté à Asnières-sur-Seine en 2020.
Le rôle des autorités françaises elles-mêmes dans le génocide reste sujet à polémique. En septembre, un procès sur l’inaction de l'armée française lors des massacres de Bisesero
avait débouché sur un non-lieu général.