La France et les USA perdent leur influence en Afrique, selon l’ambassadeur érythréen en Russie

CC BY 3.0 / Voice of Clam / Érythrée, chemin de fer entre Arbaroba et Asmara
Érythrée, chemin de fer entre Arbaroba et Asmara - Sputnik Afrique, 1920, 08.01.2023
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Un nouvel ordre mondial est en train d’émerger en Afrique, ce qui donne de l’espoir au continent, affirme auprès de Sputnik l’ambassadeur érythréen en Russie. Le diplomate espère également le renforcement du dialogue dans plusieurs domaines avec Moscou.
La domination des pays occidentaux en Afrique a pris fin, a fait savoir dans un entretien à Sputnik Petros Tseggai Asghedom, ambassadeur érythréen en Russie.
"Auparavant, lorsque les États-Unis et la France dominaient le continent, il était difficile pour les Africains de s'opposer. Et maintenant, un autre monde est en train de se construire, alors maintenant ils peuvent respirer librement. Cela donne à de nombreux pays l'espoir que tout va dans le bon sens ", a-t-il noté.

Coopération avec Moscou

Quant à la coopération avec la Russie, le diplomate espère le renforcement du dialogue dans plusieurs domaines dont la politique, l’économie, l’humanitaire et la culture. Il a confirmé que la délégation érythréenne va être présente au forum Russie-Afrique cet été.
Le chef de la diplomatie érythréenne a fait savoir qu’Asmara continuera une coopération militaire avec Moscou: "Notre coopération se poursuivra, également dans le domaine de la formation spécialisée. Toutes nos armes sont soviétiques et russes, donc c'est évident. Pendant la guerre [avec l'Éthiopie – ndlr], nous avons acheté ici".

Dialogue économique

Selon lui, la Russie peut également jouer un rôle s’il est décidé de reprendre l’extraction du pétrole bien que pour le moment ce ne soit pas la priorité pour l’Érythrée, étant donné que l’économie est axée sur l’exploitation de l’or, du cuivre et du zinc.
Le diplomate a apprécié les efforts que la Russie entreprend pour fournir gratuitement des engrais aux pays africains en qualifiant cela de "bon geste". Il a pourtant précisé que l’Érythrée n’importait pas d’engrais du fait de son autosuffisance dans ce domaine. Quant à la livraison de blé, Petros Tseggai Asghedom a fait savoir que l’Érythrée n’achetait pas directement à la Russie, mais via les traders.
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