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Enquête pour tortures présumées: la Guinée équatoriale accuse l'Espagne d'ingérence
Enquête pour tortures présumées: la Guinée équatoriale accuse l'Espagne d'ingérence
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Suite à l’ouverture par la justice espagnole d’une enquête visant trois proches du Président de la Guinée équatoriale pour enlèvement et tortures présumés à... 04.01.2023, Sputnik Afrique
2023-01-04T16:12+0100
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Le vice-président de la Guinée équatoriale et tout-puissant fils du chef de l'Etat, Teodoro Nguema Obiang Mangue, a accusé l'Espagne d'"ingérence" après que la justice à Madrid a ouvert une enquête pour "enlèvement" et "torture" de deux opposants de nationalité espagnole à Malabo. Cette enquête, révélée mardi par le quotidien espagnol El País et confirmée à l'AFP à Madrid par une source judiciaire, vise trois proches du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, 80 ans et au pouvoir depuis 1979. Profil des suspectsIl s'agit de Carmelo Ovono Obiang, chef du service de renseignement extérieur et l'un des fils du chef de l'Etat, Nicolás Obama Nchama, ministre de la Sécurité nationale, ainsi que le directeur général de la Sécurité présidentielle, Isaac Nguema Endo. Ils figurent parmi les plus hauts responsables de la sécurité dans cet État pétrolier d'Afrique centrale.Les trois hommes sont soupçonnés par cette juridiction madrilène d'avoir fait kidnapper fin 2019 au Soudan du Sud quatre opposants qui arrivaient d'Espagne, dont deux citoyens espagnols d'origine équato-guinéenne, de les avoir rapatriés de force à Malabo et de les avoir fait torturer de manière répétée, affirme le journal, qui dit avoir eu accès aux rapports de la police espagnole. Condamnés à 90 et 60 ans de prisonLe 15 novembre 2019, quatre opposants au régime Obiang, tous résidant en Espagne et dont deux jouissent de la nationalité de ce pays --Feliciano Efa Mangue et Julio Obama Mefuman--, avaient été "portés disparus" quelques jours après leur arrivée au Soudan du Sud, "enlevés et transférés en Guinée équatoriale", s'alarmait le 8 janvier 2020 Amnesty international dans un communiqué. Les quatre étaient membres du Mouvement pour la Libération de la Troisième République de Guinée équatoriale (MLGE3R), un mouvement politique d'opposition en exil en Espagne. MM. Efa Mangue et Obama Mefuman ont été condamnés en mars 2020 à Malabo à 90 et 60 ans de prison respectivement, pour avoir participé à une "tentative de coup d'Etat" contre le président Obiang en décembre 2017. Cruelles séances de torture, selon des témoinsIls auraient été arrêtés à Juba par des militaires sud-soudanais et mis dans "l'avion présidentiel" à destination de la Guinée équatoriale, avec les deux autres membres du MLGE3R résidant légalement en Espagne, Bienvenido Ndong Ondo et Martín Obiang Ondo, selon El País.Selon El País, qui cite des récits de "témoins protégés" et un rapport de la police espagnole, les quatre auraient été soumis à de cruelles séances de torture à Malabo auxquelles les trois hauts responsables de la sécurité visés par l'enquête madrilène "ont participé".
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Enquête pour tortures présumées: la Guinée équatoriale accuse l'Espagne d'ingérence
Suite à l’ouverture par la justice espagnole d’une enquête visant trois proches du Président de la Guinée équatoriale pour enlèvement et tortures présumés à l’égard de deux ressortissants espagnols, Malabo accuse Madrid d’"ingérences".
Le vice-président de la Guinée équatoriale et tout-puissant fils du chef de l'Etat, Teodoro Nguema Obiang Mangue, a accusé l'Espagne d'"ingérence" après que la justice à Madrid a ouvert une enquête pour "enlèvement" et "torture" de deux opposants de nationalité espagnole à Malabo.
Cette enquête, révélée mardi par le quotidien espagnol El País et confirmée à l'AFP à Madrid par une source judiciaire, vise trois proches du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, 80 ans et au pouvoir depuis 1979.
Il s'agit de Carmelo Ovono Obiang, chef du service de renseignement extérieur et l'un des fils du chef de l'Etat, Nicolás Obama Nchama, ministre de la Sécurité nationale, ainsi que le directeur général de la Sécurité présidentielle, Isaac Nguema Endo.
Ils figurent parmi les plus hauts responsables de la sécurité dans cet État pétrolier d'Afrique centrale.
Les trois hommes sont soupçonnés par cette juridiction madrilène d'avoir fait kidnapper fin 2019 au Soudan du Sud quatre opposants qui arrivaient d'Espagne, dont deux citoyens espagnols d'origine équato-guinéenne, de les avoir rapatriés de force à Malabo et de les avoir fait torturer de manière répétée, affirme le journal, qui dit avoir eu accès aux rapports de la police espagnole.
"Ces terroristes ont été arrêtés par les autorités soudanaises (sic) et extradés vers la Guinée équatoriale" en vertu d'un "mandat d'arrêt international" émis par Malabo, affirme dans un tweet daté de mardi soir le vice-président Obiang qui accuse l'Espagne d'"ingérences".
Condamnés à 90 et 60 ans de prison
Le 15 novembre 2019, quatre opposants au régime Obiang, tous résidant en Espagne et dont deux jouissent de la nationalité de ce pays --Feliciano Efa Mangue et Julio Obama Mefuman--, avaient été "portés disparus" quelques jours après leur arrivée au Soudan du Sud, "enlevés et transférés en Guinée équatoriale", s'alarmait le 8 janvier 2020 Amnesty international dans un communiqué.
Les quatre étaient membres du Mouvement pour la Libération de la Troisième République de Guinée équatoriale (MLGE3R), un mouvement politique d'opposition en exil en Espagne.
MM. Efa Mangue et Obama Mefuman ont été condamnés en mars 2020 à Malabo à 90 et 60 ans de prison respectivement, pour avoir participé à une "tentative de coup d'Etat" contre le président Obiang en décembre 2017.
Cruelles séances de torture, selon des témoins
Ils auraient été arrêtés à Juba par des militaires sud-soudanais et mis dans "l'avion présidentiel" à destination de la Guinée équatoriale, avec les deux autres membres du MLGE3R résidant légalement en Espagne, Bienvenido Ndong Ondo et Martín Obiang Ondo, selon El País.
Selon El País, qui cite des récits de "témoins protégés" et un rapport de la police espagnole, les quatre auraient été soumis à de cruelles séances de torture à Malabo auxquelles les trois hauts responsables de la sécurité visés par l'enquête madrilène "ont participé".