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Sanctions contre la Russie: le Japon cache bien son jeu
Sanctions contre la Russie: le Japon cache bien son jeu
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Tokyo continue de commercer avec la Russie malgré les sanctions mises en place. Les volumes d’échanges sont restés sensiblement les mêmes; les exportations... 01.01.2023, Sputnik Afrique
2023-01-01T14:51+0100
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Des mots aux actes il y a souvent un gouffre. Alors que le Japon a semblé vouloir s’aligner sur les positions occidentales en sanctionnant la Russie, les échanges commerciaux entre les deux pays restent pourtant stables, rapporte le média JB Press.La balance commerciale du Japon avec la Russie est restée la même entre 2021 et 2022. Les importations japonaises ont même augmenté, dépassant celles de l’an dernier de 270 milliards de yens (environ 1,92 milliards d’euros).Le pays des sushis continue par exemple d’acheter des fruits de mer à la Russie, des produits non soumis aux sanctions. Ces importations s’élevaient à 129 milliards de yens entre janvier et octobre. Des produits vitaux pour les usines de transformation japonaises, les crabes et oursins russes restent notamment indispensables.La Russie continue pour sa part d’acheter certains produits japonais, en particulier des voitures d’occasion, qui échappent également aux sanctions. Le pays du Soleil levant reste le principal fournisseur de la Russie, loin devant les Émirats arabes unis. Le haut de gamme d’occasion reste très populaire.Irremplaçables hydrocarburesAlors que l’Europe a décidé de se passer des hydrocarbures russes, en payant parfois le prix, le Japon joue là-encore une autre musique. Début septembre, Tokyo avaient ainsi refusé de renoncer à sa participation au projet Sakhaline-2 d’exploitation de gaz et de pétrole russes.Les deux géants Mitsubishi et Mitsui ont ainsi gardé leurs parts respectives de 10% et 12,5% dans le projet, au contraire du britannique Shell. Et pour cause: l’île russe de Sakhaline couvre 9% des besoin en gaz du Japon.
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Sanctions contre la Russie: le Japon cache bien son jeu
Tokyo continue de commercer avec la Russie malgré les sanctions mises en place. Les volumes d’échanges sont restés sensiblement les mêmes; les exportations japonaises ont même augmenté, rapporte JB Press.
Des mots aux actes il y a souvent un gouffre. Alors que le Japon a semblé vouloir s’aligner sur les positions occidentales en sanctionnant la Russie, les échanges commerciaux entre les deux pays restent pourtant stables, rapporte le média JB Press.
La balance commerciale du Japon avec la Russie est restée la même entre 2021 et 2022. Les importations japonaises ont même augmenté, dépassant celles de l’an dernier de 270 milliards de yens (environ 1,92 milliards d’euros).
Le pays des sushis continue par exemple
d’acheter des fruits de mer à la Russie, des produits non soumis aux sanctions. Ces importations s’élevaient à 129 milliards de yens entre janvier et octobre. Des produits vitaux pour les usines de transformation japonaises, les crabes et oursins russes restent notamment indispensables.
"Du point de vue de l'industrie de la pêche d'Hokkaido, un embargo sur les produits marins russes serait une question de vie ou de mort. C'est une situation où il n'y a pas d'affaires s'il n'y a pas de production", explique ainsi un responsable du secteur à JB Press.
La Russie continue pour sa part d’acheter certains produits japonais, en particulier des voitures d’occasion, qui échappent également aux sanctions. Le pays du Soleil levant reste le principal fournisseur de la Russie, loin devant les Émirats arabes unis. Le haut de gamme d’occasion reste très populaire.
Irremplaçables hydrocarbures
Alors que l’Europe a décidé de se passer des hydrocarbures russes, en payant parfois le prix, le Japon joue là-encore
une autre musique. Début septembre, Tokyo avaient ainsi refusé de renoncer à sa participation au projet Sakhaline-2 d’exploitation de gaz et de pétrole russes.
"Si le Japon abandonne ce projet, alors un tiers peut l'acquérir. L'abandon des projets énergétiques en Russie ferait encore grimper les prix et ne serait pas une stratégie de sanction efficace", avait ainsi déclaré le ministre japonais du Commerce, KoichiHagiuda.
Les deux géants Mitsubishi et Mitsui ont ainsi gardé leurs parts respectives de 10% et 12,5% dans le projet, au contraire du britannique Shell. Et pour cause: l’île russe de Sakhaline couvre 9% des besoin en gaz du Japon.