Un projet pour intégrer les "bébés noirs" est sur la table au Congo-Brazzaville

© Photo Pixabay / Kudra_Abdulaziz / CongoCongo
Congo - Sputnik Afrique, 1920, 31.12.2022
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Les délinquants juvéniles seront réinsérés dans la société civile et active au Congo-Brazzaville. C’est ce prévoit le nouveau projet commun à la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) et à certaines autorités congolaises, selon l’agence de presse Les Échos du Congo Brazzaville.
Les autorités congolaises étudient un projet pour faire face à la délinquance juvénile et pour réinsérer les jeunes concernés par ce fléau, surnommés "bébés noirs", relate l’Agence congolaise de presse Les Échos du Congo Brazzaville.
Le projet s'appelle Droits de l'homme, paix, sécurité dans les quartiers: lutte contre le phénomène des bébés noirs et kulunas. Il a été inspiré pour répondre à l'appel lancé par le chef de l'État, Denis Sassou N'Guesso, dans son récent discours sur l'État de nation, dans lequel il évoquait l'urgence de contenir au plus vite le banditisme juvénile qui ne cesse de semer l'émoi dans la capitale, précise le site d’information mauricien AllAfrica.

Le problème des "bébés noirs"

Les "bébés noirs" sont généralement des jeunes âgés de 13 à 25 ans, le plus souvent désœuvrés et déscolarisés, munis d’armes blanches, commettant pillages, viols, assassinats et agressions contre les populations. Une réunion consacrée à ce dossier a eu lieu entre Yvette Yolande Ambendet, trésorière de la Commission nationale des droits de l'homme(CNDH) et des responsables congolais de toutes les sphères.
Y ont pris part dix ex-bébés noirs repentis, remis sur le droit chemin par un pasteur d'une église de réveil à Talangaï.
Dans leurs témoignages, ils ont tous reconnu le mal qu'ils avaient causé à autrui et avoué renoncer à cette sale besogne, selon AllAfrica.
"Nous sommes conscients d'avoir tué, volé, braqué et fait beaucoup du mal à autrui. Aujourd'hui, par le truchement du pasteur Bertrand, nous nous sommes convertis et avons abandonné ce chemin plein d'embûches et sans issue. Hier, nous le faisions parce que nous n'avions pas de travail pour nous prendre en charge. Ayant tourné le dos à cette pratique, nous demandons à l'État de nous venir en aide en nous donnant du boulot", a souligné Samuel, ancien chef de gang dit "Vampire", à Talangaï, le sixième arrondissement de Brazzaville.
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