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Donbass. Opération russe
La Russie a lancé le 24 février 2022 une opération militaire spéciale en Ukraine pour protéger les habitants du Donbass subissant le blocage et les attaques de Kiev depuis 2014.

Poutine: la Russie cherche à terminer "au plus vite" la guerre en cours en Ukraine depuis 2014

© POOL / Accéder à la base multimédiaVladimir Poutine tient une conférence de presse à l'issue d'une réunion du Conseil d'État russe, le 22 décembre 2022
Vladimir Poutine tient une conférence de presse à l'issue d'une réunion du Conseil d'État russe, le 22 décembre 2022 - Sputnik Afrique, 1920, 22.12.2022
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Vladimir Poutine a précisé les objectifs de l'opération militaire spéciale russe qui sert, selon lui, à mettre fin à la guerre en cours en Ukraine depuis 2014. Le Président a en outre commenté l'implication des Etats-Unis dans le conflit en Ukraine et les livraisons d'armes de l'Otan à Kiev.
La Russie cherche à terminer "au plus vite" la guerre en cours en Ukraine depuis 2014, a déclaré ce jeudi 22 décembre le Président russe, lors d'une conférence de presse organisée au Kremlin à l'issue d'une réunion du Conseil d'État.
"Notre objectif ne consiste pas à élargir le conflit, mais au contraire, de mettre fin à cette guerre. Nous nous efforçons d'y parvenir et poursuivrons ces efforts", a indiqué Vladimir Poutine.
"Nous n'avons pas l'intention d'organiser des provocations. Mais le renforcement de nos forces stratégiques, bien que ces missiles soient de moyenne portée... leur vitesse... nous offrent certains avantages", a-t-il ajouté.

L'opération spéciale, une mesure forcée mais nécessaire

Vladimir Poutine a qualifié l'opération militaire spéciale de "mesure forcée mais nécessaire". Selon lui, "personne ne veut la réunification du peuple russe à part la Russie
"Notre objectif consiste à protéger les gens qui se considèrent comme une partie de notre peuple, de notre culture."
Il a remercié les soldats et officiers russes qui "défendent les intérêts de la Russie, sa souveraineté et protègent avant tout ses citoyens". Il a avoué qu'il s'entretenait quotidiennement avec des militaires.

L'industrie de défense russe a un grand potentiel

Selon lui, la Russie est en mesure d'augmenter le rythme de production d'armes sans porter préjudice aux autres secteurs de son économie.

"Il nous manque encore quelques choses. Nous le voyons. Il s'agit de drones-kamikazes, etc. Mais nous avons du potentiel, nous savons qui peut se charger de la production, dans quels volumes, et quand", a poursuivi le Président.

Le chef d'État a rappelé que la frégate Admiral Gorchkov rentrera en service opérationnel en janvier 2023 après des travaux de maintenance.
La Russie est confiante, selon lui.
"En général, nous sommes confiants. Et je ne doute pas que tout ce que nous nous sommes fixé comme objectifs sera atteint", a déclaré M.Poutine.

Chaque conflit se termine par des négociations

"Tous les conflits se terminent par des négociations diplomatiques d'une manière ou d'une autre. Et nous n'avons jamais renoncé à négocier. Plus vite nos adversaire le comprennent, mieux c'est", a indiqué M.Poutine.

Il a rappelé qu'une guerre contre les Ukrainiens qui se considèrent comme appartenant au "monde russe" avait été déclenchée dès 2014.

"Qu'est-ce que c'est lorsqu'on porte des frappes aériennes au centre des villes de plus d'un million d'habitants? Et qu'est-ce que c'est lorsque des troupes blindées sont déployées pour attaquer ces villes? C'est une guerre, des opérations militaires", a-t-il expliqué.

La Russie a longtemps patienté et compté sur des ententes relatives à l'Ukraine pendant huit ans, mais il s'avère qu'on l'a trompée, a ajouté M.Poutine.

Livraisons d'armes à l'Ukraine

La Russie a déjà détruit presque tous les équipements militaires de fabrication soviétique livrés à l'Ukraine par les pays de l'Otan. A présent, elle va s'attaquer aussi aux Patriot, a assuré M.Poutine.

"Je crois que les réserves militaires des pays de l'Otan ne sont pas sur le point de s'épuiser. Mais l'Ukraine reçoit des armes des anciens pays du Pacte de Varsovie, pour la plupart de fabrication soviétique. Et ces réserves sont vraiment sur le point de s'épuiser. Nous les avons presque toutes détruites et brûlées. Il ne reste que plusieurs dizaines de blindés. Quelques centaines au maximum."

Quant aux missiles sol-air Patriot, dont les livraisons à Kiev ont été annoncées par Washington, ce sont "des systèmes sol-air assez vieux qui ne fonctionnent pas comme les S-300 russes".

"Nos adversaires partent du fait qu'il s'agit d'une arme défensive. D'accord, nous allons garder cela à l'esprit. Et il y a toujours un antidote. Nous craquerons les Patriot aussi."

Les livraisons de Patriot à Kiev ne feront que prolonger ce conflit, à son avis. D'autre part, l'Ukraine aura du mal à passer aux armes de l'Otan, a estimé le chef de l'État russe.
"Il faut se préparer, former les effectifs, il faut avoir des stocks de pièces de rechange. Il faut assurer la maintenance et les réparations [de ces armes, ndlr]. C'est problématique", a-t-il indiqué.

Implication de Washington dans le conflit

Les États-Unis sont impliqués dans le conflit en Ukraine depuis longtemps, "tout comme dans d'autres processus qui ont eu lieu dans l'espace soviétique et post-soviétique", a rappelé le Président.
"Même à l'époque de l'URSS, des centres scientifiques [américains, ndlr] entiers consacraient leurs travaux à l'Ukraine", a déclaré M.Poutine.

Attentat contre le gazoduc Nord Stream

Les explosions qui ont endommagé le gazoduc russo-européen Nord Stream en mer Baltique ont été organisées par ceux qui souhaitent que le gaz russe transite uniquement par l'Ukraine, estime M.Poutine.
"C'est un attentat, c'est évident. Tout le monde l'a reconnu. C'est un acte de terrorisme international, je dirais même un acte de terrorisme d'État. Pourquoi? Parce que des individus sont incapables de commettre de tels attentats sans assistance de structures d'État. Il est clair que cela a été fait avec le concours de certains pays", a martelé le Président.
A propos, l'Ukraine continue de percer des fonds pour le transit de gaz russe tout en qualifiant Moscou d'agresseur, a-t-il ajouté.
"Comme on dit habituellement dans de tels cas: 'Cherchez l'intéressé'. Qui souhaite que le gaz russe arrive au marché européen uniquement par l'Ukraine? Qui souhaite que l'Ukraine reçoive de l'argent? Car l'Ukraine prend de l'argent comme si de rien n'était. L'argent n'a pas d'odeur."
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