Le Burkina envisage d’augmenter les impôts pour financer les supplétifs de l’armée

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Impôts - Sputnik Afrique, 1920, 10.12.2022
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Le gouvernement burkinabé a proposé aux partenaires sociaux le prélèvement de 1% du salaire net des travailleurs du public et du privé, ainsi que sur les taxes de certains produits de grande consommation afin de prendre en charge 50.000 Volontaires pour la défense de la patrie.
Lors d’une rencontre vendredi 9 décembre entre le Président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, et les syndicats, la proposition a été faite à ces derniers de participer à l’effort de prise en charge de 50.000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, les supplétifs de l’armée), estimé à 106 milliards de francs CFA (170 millions de dollars), rapportent les médias.
Selon un communiqué de la présidence, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Prospective Aboubacar Nacanabo a signalé à l’issue de l’entretien que le gouvernement proposait la mise en place d’un Fonds de soutien pour l’effort de guerre.
"Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le gouvernement a décidé de recruter 50.000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Ces VDP seront payés à 60.000 FCFA par mois et par personne; ce qui doit mobiliser 36 milliards FCFA par an pour leur prise en charge. Outre cette prise en charge, il y a des armes à payer pour les équiper, des tenues pour leur habillement, des engins et du carburant pour le déplacement. Et tout cela est évalué à 106 milliards FCFA", a signalé le ministre.

Augmentation des taxes sur les boissons et le tabac

Le communiqué indique que pour alimenter ce fonds, le gouvernement a proposé aux partenaires sociaux plusieurs sources, à savoir: une contribution volontaire de chaque Burkinabé, le prélèvement de 1% sur le salaire net des travailleurs du public, du privé, des membres de l’Assemblée législative de transition (ALT), ainsi que des prélèvements sur les taxes sur certains produits de grande consommation, exceptés les produits de première nécessité.
Les produits concernés sont, entre autres, les boissons, le tabac, la connexion Internet, les produits cosmétiques et la parfumerie.
Le ministre a souligné que le gouvernement burkinabé tablait aussi sur la contribution de certaines sociétés disposant de fonds, dont l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), la Loterie nationale du Burkina (LONAB) et le fonds minier de développement local.
"Nos estimations nous amènent à 80 milliards de francs CFA (128 millions de dollars), mais nous pourrons faire des efforts au niveau du budget de l’État pour le complément", a-t-il ajouté.
Depuis 2015, le Burkina Faso est régulièrement ciblé par des attaques terroristes de plus en plus fréquentes ayant fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers.
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