"Sans les immigrés africains, comment le BTP, la construction auraient tourné?", s’interroge Macron

© Sputnik . Alexeï Vitvitski  / Accéder à la base multimédiaPrésident de la République française Emmanuel Macron
Président de la République française Emmanuel Macron - Sputnik Afrique, 1920, 04.12.2022
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Épinglée par l’Onu pour la prolifération du racisme sur son territoire, la France défend tout de même son statut de terre d’immigration. De plus, les immigrés, dont les ressortissants africains, contribuent fortement à l’économie française, a pointé Emmanuel Macron. Sans eux, certains secteurs ne pourraient pas tenir.
Alors que la politique d’immigration en France se joue maintenant entre durcissement et assouplissement, Emmanuel Macron revient sur la contribution des immigrés à l’économie du pays.
"Aujourd’hui, soyons lucides, est-ce qu’on pense sincèrement que la restauration, les travaux agricoles, et beaucoup d’autres secteurs tournent sans immigration? Il faut avoir l’honnêteté de le dire, la réponse est non", a-t-il estimé lors d’un entretien accordé au Parisien.
En tentant d’appuyer son propos, il continue de s’interroger sur ses bénéfices pour l’économie du pays:
"Sans les immigrés africains, comment le BTP, la construction auraient tourné?" ou "sans les Italiens, les Espagnols, les Maghrébins, comment le secteur agricole aurait tourné?".
L’immigration "fait partie" de l’ADN français, le pays ayant "toujours été une terre d’immigration", conclut-il.
Le projet de loi sur l’immigration sera débattu début 2023. Il prévoit de renforcer les règles contre l’immigration illégale, de créer un titre de séjour sous condition pour les étrangers qui travaillent dans des "métiers en tension", notamment dans les secteurs du bâtiment, de l’hôtellerie et de la restauration.

Racisme en France

Le pays s’apprête ainsi à manier la carotte et le bâton en matière d’immigration, sans pour autant régler le problème de la prolifération du racisme sur son territoire, déplore l’Onu dans un rapport publié le 2 décembre.
Parmi les premiers éléments figure "le discours politique raciste tenu par des responsables politiques" contre des "minorités ethniques, en particulier les Roms, les gens du voyage, les personnes africaines ou d’ascendance africaine et les personnes d’origine arabe", souligne le document rédigé par le Comité onusien pour l'élimination de la discrimination raciale (CERD).
Il s’agit aussi du "recours fréquent aux contrôles d'identité, à des interpellations discriminatoires", ainsi que de "l'application d’amendes forfaitaires délictuelles imposées par la police ou les forces de l'ordre, ciblant de manière disproportionnée certaines minorités".
Le rapport y cite de nouveau "les personnes africaines, d'ascendance africaine, d'origine arabe, les Roms, les gens du voyage et les non-ressortissants français".
Face à ce fléau, l’Onu exhorte le gouvernement français à prendre des mesures ciblées.
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