RDC: l'armée accuse les rebelles du M23 d'avoir massacré 50 civils

© AFP 2023 ALEXIS HUGUETSoldat des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC)
Soldat des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) - Sputnik Afrique, 1920, 01.12.2022
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L'armée congolaise a accusé ce jeudi 1er décembre les rebelles du M23 d'avoir massacré 50 civils mardi dans l'est de la République démocratique du Congo et d'avoir violé le cessez-le-feu obtenu au sommet de Luanda du 23 novembre.
Les rebelles "procèdent à des massacres" dans le territoire de Rutshuru, affirme le porte-parole de l'armée, le général Sylvain Ekenge, dans un communiqué.
"Le dernier cas en date est celui de 50 civils congolais lâchement assassinés mardi à Kishishe", village situé à environ 70 km au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, ajoute le texte.
Tandis que les Forces armées de la RDC (FARDC) "observent scrupuleusement le cessez-le-feu conformément à la décision des chefs d'État" prise à Luanda, assure en outre le porte-parole, "l'armée rwandaise et ses supplétifs" du M23 ont attaqué jeudi leurs positions à Kalima, dans la même région.
Depuis que le M23, une ancienne rébellion tutsi vaincue en 2013, a repris les armes en fin d'année dernière, Kinshasa accuse le Rwanda de le soutenir, de l'armer et même de combattre à ses côtés, ce que Kigali dément.

Violents affrontements

L'AFP avait recueilli mercredi des informations sur de violents affrontements dans le village de Kishishe entre le M23 et des milices, au cours desquels, selon des sources locales, de nombreux civils avaient été tués. Une de ces sources, sous couvert d'anonymat, indiquait avoir eu connaissance d'une centaine de victimes.
Dans un communiqué transmis jeudi en fin de journée à l'AFP, la mission de l'ONU en RDC (Monusco) dit avoir reçu des informations sur ces violences à Kishishe "qui auraient fait un grand nombre de victimes civiles, selon les rapports préliminaires".
"Nous condamnons ces actes épouvantables et appelons toutes les autorités compétentes à enquêter sans délai et à traduire les auteurs en justice", ajoute la Monusco.
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