En Algérie, l’obésité "figure désormais parmi les maladies répandues"

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Balance - Sputnik Afrique, 1920, 27.11.2022
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Un professeur algérien alerte sur la propagation de l’obésité dans le pays, touchant désormais aussi les enfants. Outre ses effets négatifs sur la santé, la maladie affecte aussi la croissance mondiale. Il est nécessaire d’appliquer des mesures au niveau national pour empêcher qu'elle se généralise, selon lui.
L’obésité se répand en Algérie et touche désormais aussi bien les adultes que les enfants, a mis en garde le président de la Société algérienne d’obésité et des maladies métaboliques (SAOMM).
Les services des consultations médicales enregistraient quotidiennement une affluence considérable de "malades souffrant d’obésité, qui figure désormais parmi les maladies répandues, d’où la nécessité de lui accorder une importance particulière", a indiqué Ammar Tebaibia auprès de l’Algérie Presse Service en marge du 1er congrès sur ces maladies le 26 novembre à Alger.
Ce trouble de l’organisme génère plusieurs maladies, dont cardiovasculaires, de l’hypertension artérielle, du diabète et des cancers.
En outre, les personnes atteintes d’obésité sont parmi les plus exposées aux risques de contracter le coronavirus et d’y laisser leur vie. Cela ne concerne pas seulement l’Algérie, mais le monde entier, poursuit le professeur.

Une "menace" pour l’économie

À part les risques pour la santé, l'expansion de l’obésité pourrait impacter l’économie mondiale, a ajouté le Pr Tebaibia, citant une récente étude.
Ces recherches publiées dans la revue BMJ Global Health ont constaté que l’obésité était susceptible d'entraîner un ralentissement du développement dans les pays à faible revenu. Elle pourrait coûter à l’économie mondiale un taux de 3,3% du PIB d’ici 2060.
Parmi les causes possibles de ce fléau figurent la mauvaise alimentation, le manque d’activité physique et les facteurs génétiques, selon l’étude.

Mesures nécessaires

Le phénomène touche déjà 30% des femmes et 14% des hommes, d’après les données d’une enquête nationale de 2016/2017 relayées par M.Tebaibia. Cependant, il faut prendre des mesures pour que ces chiffres n’augmentent pas respectivement à 46% et 30% d’ici 2030.
Le spécialiste a ainsi appelé à "élaborer un plan national stratégique de lutte contre cette maladie qui induit une augmentation des coûts et pèse sur le système de santé et l’économie nationale", citant les coûts des examens médicaux supplémentaires et des analyses biologiques.
Un peu plus tôt, le 24 novembre, le ministre algérien de la Santé, Abdelhak Saihi, avait affirmé que toutes les politiques et tous les programmes nationaux s’étaient intéressés à résoudre ce phénomène et œuvraient à en limiter la prévalence.
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