Des milliers de manifestants à Bamako ont protesté contre un "blasphème" - images

Bamako - Sputnik Afrique, 1920, 05.11.2022
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Une manifestation a réuni des milliers de personnes dans la capitale malienne suite à la diffusion d'une vidéo concenant "des propos et actes blasphématoires" contre l'islam.
Des milliers de manifestants ont protesté le 4 novembre à Bamako après la diffusion d'une vidéo contenant des "propos et actes blasphématoires" contre le Coran et l'islam.
La manifestation, à l'initiative du Haut conseil islamique du Mali (HCM), la principale organisation islamique du pays, s'est déroulée sur le Boulevard de l'indépendance, dans le centre de la capitale Bamako. Les organisateurs ont affirmé à l'AFP que "plus d'un million de personnes" étaient présentes.
"Ce qui s'est passé est impardonnable. Il faut que l'auteur des propos blasphématoires soit arrêté et jugé", a déclaré à l'AFP un imam, Abdoulaye Fadiga, parmi la foule de manifestants estimée à des milliers par la police.
Sur des pancartes portées par des manifestants, on pouvait lire: "Non aux propos blasphématoires" ou encore "plus d'attaque contre l'islam et le prophète Mahomet".

Une vidéo qui fait scandale

Six personnes, dont un écrivain, ont été placées jeudi en détention provisoire pour "délit à caractère religieux pouvant causer des troubles à l'ordre public", a indiqué le même jour à l'AFP le parquet de Bamako.
Ces arrestations font suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo "présentant un homme tenant des propos désobligeants à l'égard de la communauté des fidèles musulmans et se livrant à des agissements injurieux contre le Coran, le prophète Mohamed et l'islam", a expliqué le procureur général dans un communiqué.
L'affaire a fait grand bruit au Mali, pays musulman à près de 95%. Une enquête a été ouverte et l'homme qui a tenu les propos incriminés est toujours en fuite.
Les six placés sous mandat de dépôt sont accusés de complicité, notamment pour avoir refusé de dire aux autorités où se cachait l'individu, a indiqué à l'AFP une source du parquet. Selon le procureur du tribunal de la commune 4 de Bamako, Idrissa Touré, ces personnes appartiennent au mouvement des kamites, considéré comme une secte qui ne reconnaît pas Allah et les prophètes.
À leur tête se trouverait selon lui l'écrivain Doumbi Fakoly, qui a pris publiquement position pour défendre l'auteur de la vidéo, et qui est l'un des six placés sous mandat de dépôt le 3 novembre.
La plainte à leur encontre a été déposée par l'imam Chérif Ousmane Madani Haidara, président du Haut conseil islamique du Mali.
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