Rumble refuse la demande française d’interdire des médias russes et … bloque la France
16:31 02.11.2022 (Mis à jour: 19:56 03.01.2024)
© Photo Pixabay / Les réseaux sociaux censurésLes réseaux sociaux censurés
© Photo Pixabay / Les réseaux sociaux censurés
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Sommé par le gouvernement français de retirer les comptes de certains médias russes de sa plateforme, Rumble ne s’est pas contenté de refuser, mais a banni l’accès à son site aux utilisateurs du pays.
La plateforme vidéo canadienne Rumble a reçu pour demande officielle du gouvernement français de bloquer les comptes des médias russes interdits dans l’Union européenne.
The French Government has demanded that Rumble (@rumblevideo) block Russian news sources. Like @elonmusk, I won't move our goal posts for any foreign government.
— Chris Pavlovski (@chrispavlovski) November 1, 2022
Rumble will turn off France entirely (France isn't material to us) and we will challenge the legality of this demand. https://t.co/a4Nn4S1MMf
Le patron de ce site alternatif à YouTube a annoncé dans un communiqué rejeter cette exigence visant vraisemblablement les médias RT et Sputnik:
"Tout comme Elon Musk, je refuse de changer les règles à la demande de gouvernements étrangers", a lancé le PDG de l’entreprise, Chris Pavlovski.
Sollicité par certains pays, le multimilliardaire sud-africain avait en effet lui aussi refusé de bloquer la chaîne de télévision RT et l’agence d’information Sputnik, juste après le début du conflit russo-ukrainien.
Rumble va "contester la légalité de cette demande [du gouvernement français]", a précisé M.Pavlovski.
En riposte, la plateforme a interdit son accès aux utilisateurs français. Comme leur part ne représente que 1% des 78 millions d'utilisateurs comptabilisés en 2022, "cette interdiction ne produira pas d’impact matériel sur nos affaires", poursuit le PDG de Rumble.
"Nous espérons que le gouvernement français reviendra sur sa décision pour que nous puissions bientôt restaurer notre accès", conclut-il.
Les pays occidentaux ont bloqué RT et Sputnik peu après le début de l'opération militaire spéciale russe en Ukraine sous prétexte que Moscou avait instrumentalisé les médias du pays pour mener une guerre de l'information et diffuser de "fausses nouvelles" sur le conflit.