Paris et Berlin craignent une guerre économique avec Washington, selon Politico

© AFP 2024 LUDOVIC MARINEmmanuel Macron et Olaf Scholz, le 26 octobre 2022, à Paris
Emmanuel Macron et Olaf Scholz, le 26 octobre 2022, à Paris - Sputnik Afrique, 1920, 28.10.2022
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L'UE ne peut pas rester les bras croisés tandis que Washington adopte des lois privilégiant le marché américain au détriment de celui européen, auraient conclu Emmanuel Macron et Olaf Scholz lors de leur récente rencontre, écrit Politico. Les deux réfléchissent à une riposte à cette décision pouvant conduire à une nouvelle guerre commerciale.
Plombées par une série de différends, les relations franco-allemandes vivent une période de gel. Mais Emmanuel Macron et Olaf Scholz voudraient faire front commun contre Washington en cas de tensions commerciales, avance Politico.
La récente rencontre des dirigeants à Paris n’a donné lieu à aucune déclaration commune. Cependant, les experts du média américain estiment qu’ils ont quand même trouvé un terrain d’entente au cours de leurs négociations de plusieurs heures.
La situation qui semble les rapprocher de nouveau: leurs préoccupations quant aux démarches économiques américaines de mauvaise foi qui risquent de mettre en péril le marché européen.
En effet, Washington prévoit de verser des subventions pour convaincre les entreprises de transférer leur production.
De plus, une nouvelle loi récemment signée encourage les consommateurs à "acheter américain" lorsqu'il s'agit de choisir un véhicule électrique. Une décision particulièrement exaspérante pour les grandes industries automobiles française et allemande, détaille Politico.
Ces initiatives pourraient même aller jusqu’à plonger les relations transatlantiques dans une nouvelle guerre commerciale, selon les craintes de Paris et de Berlin, révélées par les sources proches du dossier citées par le média.

"Acheter européen"

Toujours selon Politico, les deux pays ont ainsi convenu de riposter si les États-Unis ne rétropédalent pas. De ce fait, des systèmes d'incitation similaires pour les entreprises seraient nécessaires pour éviter une concurrence déloyale ou la perte d'investissements.
D’ailleurs, M.Macron a déjà fait part de son ambition de créer une filière française de production de voitures électriques et un dispositif "acheter européen" à l’instar de celui américain.
"La Chine protège son industrie, les États-Unis protègent leur industrie et l’Europe est ouverte à tous les vents", a-t-il lancé le 26 octobre sur France 2, après la réunion avec son homologue allemand.
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