"L’Afrique veut choisir sa voie, et non pas une voie qui nous est interposée"

© Photo MGIMOJoseph Kindundu Mukombo, conseiller économique et communication, ambassade de la République démocratique du Congo en Russie au deuxième Forum international "Russie-Afrique: quelle est la suite?" à Moscou
Joseph Kindundu Mukombo, conseiller économique et communication, ambassade de la République démocratique du Congo en Russie au deuxième Forum international Russie-Afrique: quelle est la suite? à Moscou
 - Sputnik Afrique, 1920, 26.10.2022
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La multitude d’acteurs politiques est une condition qui rendra les pays africains visibles sur la scène internationale, affirme dans un entretien avec Sputnik le diplomate congolais Joseph Kindundu Mukombo. Il a plaidé en faveur du renforcement du format des BRICS et pour la réforme du Conseil de sécurité de l’Onu.
Alors que les appels à la transition vers un monde multipolaire se multiplient, la question qui se pose est de savoir quel sera le rôle de l’Afrique dans cette nouvelle réalité.
Dans un commentaire à Sputnik à l’occasion du forum "Russie-Afrique: quelle est la suite?", qui se tient du 24 au 26 octobre à Moscou, Joseph Kindundu Mukombo, conseiller économique et communication à l’ambassade de la République démocratique du Congo en Russie, a dressé les grandes lignes des changements futurs.
Plusieurs pays africains font partie du mouvement des non-alignés, rappelle-t-il, ajoutant par conséquent qu’ils restent ouverts à la collaboration avec de multiples partenaires, et cette ouverture est "irréversible".
"On ne peut qu’aller vers un [monde] multipolaire pour que chaque état souverain puisse choisir librement la collaboration qu’il souhaite avec les autres partenaires", avance Joseph Kindundu Mukombo ajoutant que "l’Afrique veut choisir sa voie, et non pas une voie qui nous est interposée".

Vers l’évolution des institutions

Joseph Kindundu Mukombo a plaidé pour le renforcement du format BRICS et la réforme du Conseil de sécurité de l’Onu:
"Il faut que les BRICS puissent peser de tout leur poids sur les affaires du monde […] pour qu’ensemble on regarde ce qui est bon pour nos pays".
D’après le diplomate, le Conseil de sécurité [de l’Onu] doit être réformé: "Il y a un débat là-dessus. L’Onu a été créé il y a de longues années, et le monde a changé, la dynamique internationale a changé".
Pour lui, la multitude d’acteurs politiques est une condition qui rendra les pays africains visibles sur la scène internationale:
"Il est important d’avoir beaucoup d’acteurs qui sont en mesure de peser sur la scène internationale pour que l’Afrique trouve une place plus importante dans la régulation des affaires internationales".

Multipolarité émergeante

Plutôt, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a salué le fait que l'Afrique devienne l'un des centres du monde multipolaire.
Début septembre il a affirmé que les pays africains, latino-américains et eurasiens n’apprécient guère que l’Occident leur inflige ses propres règles. Par contre, les BRICS attirent de plus en plus de pays, et le futur appartient à ce bloc, a-t-il soutenu.
Fin septembre, le Président russe a déclaré que l’évolution vers la multipolarité était inévitable, bien que certaines puissances s’efforcent toujours de "contrôler" toutes les régions du monde
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