Hausse record de la concentration de méthane dans l'atmosphère en 2021

CC BY 2.0 / NASA Goddard Space Flight Center / The Water PlanetLa Terre vue de l'espace (archive photo)
La Terre vue de l'espace (archive photo)  - Sputnik Afrique, 1920, 26.10.2022
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L'Organisation météorologique mondiale (OMM) signale une hausse record de la concentration de gaz à effet de serre -méthane, protoxyde d'azote et CO2- dans l'atmosphère en 2021.
La concentration de méthane, un puissant gaz à effet de serre, a fait un bond, le plus important en 40 ans, dans l'atmosphère terrestre en 2021, a révélé, ce mercredi 26 octobre, l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
Le CO2 et le protoxyde d'azote continuent également à battre des records, ajoute l'OMM.

Les chiffres cités par l'OMM dans son nouveau bulletin soulignent "une fois de plus, l'énorme défi -et la nécessité vitale- d'une action urgente pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et empêcher que les températures ne grimpent encore plus à l'avenir au niveau mondial", a déclaré le secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas.

Le même jour, l'agence de l'Onu pour le climat a prévenu que les derniers engagements internationaux en date sont "très loin" de répondre à l'objectif de l'accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
"Nous allons dans la mauvaise direction", a renchéri M.Taalas.

Pourquoi cette hausse?

L'OMM note que la raison de cette augmentation exceptionnelle par rapport à 2020 du taux de méthane "n'est pas claire, mais semble être le résultat de processus à la fois biologiques et induits par l'homme".
Le méthane a un effet beaucoup plus puissant que le CO2 mais moins durable, explique l'organisation.
En 2020 et 2021, la concentration de méthane --deuxième plus important contributeur au réchauffement climatique-- a augmenté de respectivement 15 et 18 parties par milliard (ppb). L'origine des émissions est difficile à établir parce que les sources d'émissions et les "puits" qui absorbent le gaz peuvent se confondre, explique l'OMM.
Il a été beaucoup question de méthane ces derniers temps avec le sabotage du gazoduc Nord Stream en mer Baltique, ou le projet de taxer les rots et pets du bétail en Nouvelle Zélande. Mardi, la NASA a révélé qu'elle avait détecté depuis l'espace des dizaines de "super-émetteurs" de méthane.

Le CO2, la principale source d'inquiétude

Mais M.Taalas rappelle aussi que l'ennemi principal est le dioxyde de carbone.
"La priorité absolue est de réduire drastiquement et de toute urgence les émissions de dioxyde de carbone, qui sont les principales responsables du changement climatique et des phénomènes météorologiques extrêmes qui y sont associés", a mis en garde le patron de l'OMM.
Il ajoute que ces émissions auront une répercussion sur le climat pendant des milliers d'années via la fonte des glaces aux pôles, le réchauffement des océans et l'élévation du niveau de la mer.
En 2021, la concentration de l'atmosphère en dioxyde de carbone s'élevait à 415,7 parties par million (ppm), celle de méthane à 1.908 parties par milliard (ppb) et celle de protoxyde d'azote à 334,5 ppb, soit une progression de 149%, 262% et 124%, respectivement, par rapport à l'époque préindustrielle.
Les émissions mondiales de CO2 ont recommencé à augmenter depuis la fin des confinements liés à la pandémie de Covid-19 en 2020. Entre 2011 et 2020, environ 48% des émissions totales de CO2 dues aux activités humaines s'étaient accumulées dans l'atmosphère, 26% dans les océans et 29% dans la biosphère terrestre.
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