La France, l’Espagne et le Portugal s’allient en vue du projet de gazoduc Barcelone-Marseille

© AP Photo / Emilio MorenattiLa Sagrada Familia à Barcelone
La Sagrada Familia à Barcelone - Sputnik Afrique, 1920, 21.10.2022
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Le gouvernement espagnol escompte que le couloir d’énergie verte entre Barcelone et Marseille, le BarMar, dont la construction a été annoncée jeudi par la France, l’Espagne et le Portugal sera en partie financé par des fonds de l’Union européenne.
Après avoir abandonné les projets d’extension du pipeline MidCat à travers les Pyrénées suite à l’opposition de Paris, l’Espagne, le Portugal et la France ont convenu jeudi 20 octobre de lancer l’étude d’un projet alternatif qui relierait sous la mer Barcelone et Marseille.
Le tracé, baptisé BarMar, sera principalement utilisé pour transporter de l’hydrogène vert et d’autres gaz renouvelables, mais aussi, temporairement, une quantité limitée de gaz naturel pour atténuer la crise énergétique de l’Europe.
La ministre espagnole de la Transition écologique Teresa Ribera a averti ce vendredi que l’Espagne n’allait pas le payer "exclusivement" et comptait sur un financement partiel de la part de l’Union européenne.
"Notre intention est, précisément parce que ce caractère européen est souligné, […] qu'il y ait des financements européens pour couvrir la majeure partie du projet", a-t-elle expliqué dans une interview sur Catalunya Radio.

Le projet donnera du poids à l’Espagne

La ministre a précisé que le projet pourrait demander cinq, six ou sept ans pour être opérationnel. Le démarrage des travaux ne sera pas immédiat, car il faut évaluer son impact sur l’environnement et obtenir des financements.
Selon Teresa Ribera, avec ce projet l’Espagne "prend du poids" sur la carte énergétique européenne et accède à un investissement dont le pays aurait besoin et qui le relierait à toute l’infrastructure du Vieux continent.

Abandon du gazoduc Midi-Catalogne

Le projet MidCat (abréviation de Midi-Catalogne) avait été lancé en 2003 en vue de relier les réseaux gaziers français et espagnol via un pipeline de 190 kilomètres allant d’Hostalric, au nord de Barcelone, à Barbaira, à l’est de Carcassonne, en passant par les Pyrénées.
Le gazoduc devait permettre à l'Espagne, qui dispose d’un tiers des capacités européennes de regazéification de gaz naturel liquéfié, d'exporter du gaz, venu par bateau des États-Unis ou du Qatar, vers le reste de l'Europe.
Le projet s’est cependant heurté à l’opposition de la France selon laquelle l'installation de nouveaux terminaux de GNL dans le nord et l'est du continent – notamment en Allemagne – serait une alternative plus rapide et moins coûteuse que la construction d’un nouveau gazoduc.
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