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Un milliardaire anglo-soudanais dénonce le deux poids deux mesures de l’Occident sur le gaz africain
Un milliardaire anglo-soudanais dénonce le deux poids deux mesures de l’Occident sur le gaz africain
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L’homme d’affaires anglo-soudanais Mo Ibrahim a accusé les pays occidentaux d’hypocrisie concernant le gaz en provenance d’Afrique. Il a mis en garde les... 05.10.2022, Sputnik Afrique
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S'exprimant lors de la conférence sur le climat Reuters IMPACT à Londres, Mo Ibrahim, un milliardaire anglo-soudanais qui a fait fortune dans les télécommunications, a reproché aux pays du Nord d’avoir dicté aux pays africains la manière d’utiliser leurs vastes réserves de gaz naturel au milieu des préoccupations liées au changement climatique, rapporte le quotidien Peninsula.Entre-temps, les entreprises énergétiques envisagent de nouveaux investissements énergétiques de 100 milliards de dollars sur le continent, selon les calculs de Reuters basés sur les estimations des entreprises publiques et privées.Et d’ajouter: "Nous n'avons pas le droit d'utiliser notre gaz. Mais la moitié de notre gaz est envoyée en Europe."Le milliardaire estime qu’une "stupidité de ce genre ne peut pas continuer".Le développement d’une branche signifie la mort des autresVladimir Demidov, expert international de Gazprom Invest en matière de ressources et d’énergie, a signalé à Sputnik que les transnationales occidentales discutaient activement ces derniers temps l’attrait des investissements en Afrique.Selon lui, l’intérêt des pays occidentaux pour l’Afrique était atone ces derniers temps. Ils considèrent le continent comme une source de matières premières.Le Mali, par exemple, possède d’immenses réserves d’uranium. Cependant il n’y a presque pas d’entreprises locales dans la branche. Le seul bénéficiaire en est la France.L’expert estime que dans le domaine du gaz, ceux qui travailleront pour Total auront de bonnes conditions, les autres non. D’où la montée de l’état d’esprit séparatiste."Les pays occidentaux ne se tournent pas vers l’Afrique parce qu’ils en ont besoin à l’heure actuelle. Ils le font de peur de voir le continent sous l’emprise de la Russie ou de la Chine."L’Occident veut plus d’essence depuis l’AfriqueDes préoccupations quant aux investissements dans des projets gaziers à long terme en Afrique ont été émises le mois dernier par l'envoyé américain pour le climat John Kerry. Il se trouvait à une conférence des ministres africains de l'Environnement à Dakar, au Sénégal.Les propos de Kerry ont fait écho à des remarques similaires publiées l'année dernière dans un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), affirmant que de telles mesures pourraient compromettre l'objectif mondial de zéro carbone en 2050.Selon le Peninsula, les pays africains qui ont actuellement peu ou pas de production de pétrole et de gaz pourraient voir des milliards d'investissements énergétiques dans les années à venir. Les pays en question sont notamment la Namibie, l'Afrique du Sud, l'Ouganda, le Kenya, le Mozambique et la Tanzanie.L'AIE estime que les réserves de gaz de l'Afrique pourraient potentiellement remplacer jusqu'à un cinquième des approvisionnements russes en Europe d'ici 2030.
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Un milliardaire anglo-soudanais dénonce le deux poids deux mesures de l’Occident sur le gaz africain
17:10 05.10.2022 (Mis à jour: 00:40 06.10.2022) L’homme d’affaires anglo-soudanais Mo Ibrahim a accusé les pays occidentaux d’hypocrisie concernant le gaz en provenance d’Afrique. Il a mis en garde les Africains contre le développement de leurs réserves de gaz naturel en réponse à la crise énergétique en Europe.
S'exprimant lors de la conférence sur le climat Reuters IMPACT à Londres, Mo Ibrahim, un milliardaire anglo-soudanais qui a fait fortune dans les télécommunications, a reproché aux pays du Nord d’avoir dicté aux pays africains la manière d’utiliser leurs vastes réserves de gaz naturel au milieu des préoccupations liées au changement climatique, rapporte le quotidien Peninsula.
"Quelque 600 millions d'Africains, soit environ 43% de la population du continent, sont privés d'électricité", a-t-il déclaré.
Entre-temps, les entreprises énergétiques envisagent de nouveaux investissements énergétiques de 100 milliards de dollars sur le continent, selon les calculs de Reuters basés sur les estimations des entreprises publiques et privées.
"Maintenant, à cause de la guerre, ils courent vers l'Afrique et disent 'Oh, pouvons-nous avoir plus d'essence?'", s’indigne M.Ibrahim.
Et d’ajouter: "Nous n'avons pas le droit d'utiliser notre gaz. Mais la moitié de notre gaz est envoyée en Europe."
Le milliardaire estime qu’une "stupidité de ce genre ne peut pas continuer".
Le développement d’une branche signifie la mort des autres
Vladimir Demidov, expert international de Gazprom Invest en matière de ressources et d’énergie, a signalé à Sputnik que les transnationales occidentales discutaient activement ces derniers temps l’attrait des investissements en Afrique.
Selon lui, l’intérêt des pays occidentaux pour l’Afrique était atone ces derniers temps. Ils considèrent le continent comme une source de matières premières.
Le Mali, par exemple, possède d’immenses réserves d’uranium. Cependant il n’y a presque pas d’entreprises locales dans la branche. Le seul bénéficiaire en est la France.
L’expert estime que dans le domaine du gaz, ceux qui travailleront pour Total auront de bonnes conditions, les autres non. D’où la montée de l’état d’esprit séparatiste.
"Les pays occidentaux ne se tournent pas vers l’Afrique parce qu’ils en ont besoin à l’heure actuelle. Ils le font de peur de voir le continent sous l’emprise de la Russie ou de la Chine."
"Ce qu’ils proposent, c’est le développement d’une seule branche dans un pays. Cela veut dire que les autres seront tuées", estime-t-il.
L’Occident veut plus d’essence depuis l’Afrique
Des préoccupations quant aux investissements dans des projets gaziers à long terme en Afrique ont été émises le mois dernier par l'envoyé américain pour le climat John Kerry. Il se trouvait à une conférence des ministres africains de l'Environnement à Dakar, au Sénégal.
Les propos de Kerry ont fait écho à des remarques similaires publiées l'année dernière dans un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), affirmant que de telles mesures pourraient compromettre l'objectif mondial de zéro carbone en 2050.
Selon le Peninsula, les pays africains qui ont actuellement peu ou pas de production de pétrole et de gaz pourraient voir des milliards d'investissements énergétiques dans les années à venir. Les pays en question sont notamment la Namibie, l'Afrique du Sud, l'Ouganda, le Kenya, le Mozambique et la Tanzanie.
L'AIE estime que les réserves de gaz de l'Afrique pourraient potentiellement remplacer jusqu'à un cinquième des approvisionnements russes en Europe d'ici 2030.