Le Sénégal "appelle au retour de l’ordre constitutionnel" au Burkina Faso

© AFP 2023 OLYMPIA DE MAISMONTBurkina Faso
Burkina Faso - Sputnik Afrique, 1920, 04.10.2022
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Dakar "condamne tout coup de force non-constitutionnel et appelle au retour de l'ordre constitutionnel au Burkina Faso", s’est prononcée la diplomatie sénégalaise, espérant que le capitaine Ibrahim Traoré va respecter sa promesse de ne pas présider la future transition.
Le Sénégal "condamne tous les coups de force, tous les coups d’État, tous les renversements non-constitutionnels de pouvoir", a déclaré la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur, Aïssata Tall Sall.
"Maintenant, ce qui est fait est fait, nous devons voir comment nous en sortir et revenir à l’ordre institutionnel. Nous avons entendu les premiers propos du Capitaine Traoré, qui est à la tête de ce coup de force, a déclaré dans ses premiers mots que la transition telle qu’elle avait été conçue et négociée avec la CEDEAO, va suivre son cours normal", a-t-elle ajouté.
"C’est des propos, précise-t-elle, que nous allons suivre dans leurs applications et dans leurs mises en œuvre".
"Je pense que c’est le rôle de la CEDEAO aujourd’hui dirigée par le Président Umaro Sissoco Embalo. Nous allons continuer et le principal objectif, c’est que l’ordre constitutionnel soit rétablit au Burkina Faso", a souligné la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur.
Aïssata Tall Sall exige surtout le respect de l’agenda négocié par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest CEDEAO et le Burkina Faso. "Le deuxième objectif, c’est qu’allant vers le rétablissement de cet ordre constitutionnel, qu’on ne sorte pas de l’agenda qui avait été ensemble négocié par la CEDEAO et le Burkina Faso par l’intermédiaire de médiateur, le Président Muhamadou Issoufou, qui avait été à l’époque sollicité par la CEDEAO".
À signaler qu'une délégation de la CEDEAO, initialement attendue lundi à Ouagadougou, se rend ce mardi au Burkina Faso pour y évaluer la situation suite au changement du pouvoir dans ce pays .
À la suite d'une médiation de chefs religieux et communautaires, très influents au Burkina Faso, le président de la transition du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch le 24 janvier, a accepté de démissionner dimanche, ce qui a permis de faire baisser les tensions dans le pays.
Damiba s'est réfugié à Lomé, ce qu'a confirmé lundi le gouvernement togolais qui, dit-il, l'accueille dans l'esprit de l'engagement du Togo "à la paix dans la sous-région".
Dans une vidéo diffusée lundi, Damiba a souhaité "tout le succès" à ceux qui l'ont renversé en les appelant "à unir plutôt qu'à disperser".
En échange de sa démission, il a demandé que sa propre sécurité, celle de ses collaborateurs et des militaires qui le soutenaient, soient garanti , des requêtes qui ont été acceptées par le capitaine Traoré qui a également promis de respecter les engagements pris par son prédécesseur à l'égard de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest sur l'organisation d'élections et un retour de civils au pouvoir au plus tard en juillet 2024.
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