Des Iraniennes brûlent leur hijab après la mort d’une femme arrêtée par la police des mœurs
15:51 19.09.2022 (Mis à jour: 16:24 21.09.2022)
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Des manifestations frappent l’Iran suite à la mort d’une jeune femme arrêtée pour avoir mis son hijab de manière incorrecte. Pour se révolter face à ce décès, certaines femmes brûlent leur tenue religieuse et se coupent les cheveux.
La mort de la jeune Iranienne Mahsa Amini, 22 ans, après son arrestation par la police des mœurs, a bouleversé l’Iran. Elle aurait été arrêtée pour avoir enfreint les règles du port du hijab.
Ce week-end, des milliers de personnes ont manifesté à travers le pays. En outre, en signe de protestation, certaines femmes ont enlevé leur hijab, allant jusqu’à publier sur les réseaux sociaux des photos et des vidéos d'elles-mêmes se coupant les cheveux ou brûlant leur tenue religieuse. Le hashtag #MahsaAmini a gagné en popularité.
Ces images sont extraordinairement puissantes. De nombreuses femmes iraniennes, dévastées et en colère après l'assassinat de #MahsaAmini, se coupent les cheveux et brûlent leur #voile. Ce qui se passe en #Iran est très fort. Soutenons-les ! #Féminisme pic.twitter.com/T3P3LGpCL2
— Farid Vahid (@FaridVahiid) September 18, 2022
« Mort au Dictateur ! » des femmes retirent leur foulard en Iran alors qu'une vague de colère touche le pays suite à la mort de #MahsaAmini une femme de 22 ans tuée après avoir été arrêtée par la police des mœurs
— San Z (@SanZ42676991) September 18, 2022
Des manifestations ont lieu depuis 2 jours dans plusieurs villes pic.twitter.com/njc5vVRPhI
Que s’est-il passé?
Selon les chaînes de télévision locales, la jeune femme a perdu connaissance dans le centre de détention deux heures après avoir été arrêtée par la police.
Comme l’expliquent les forces de l’ordre, Mahsa Amini est morte d'une "crise cardiaque", mais son père affirme qu'elle a été battue. Il précise que d’autres femmes détenues le même jour le confirment, mais n'osent pas parler publiquement.
"Je ne veux pas mourir"
Si les premières protestations ont eu lieu dans la ville natale de Mahsa Amini, à Saqqez, et à Senendej, dimanche, des étudiants de l’Université de Téhéran ont également protesté sur le campus.
Ils ont porté des banderoles avec les slogans "Femmes, Vie, Liberté" et "Je ne veux pas mourir".
Le Président Raïssi a chargé le chef du ministère de l'Intérieur d'enquêter de toute urgence et avec une précision particulière sur la mort de Mahsa Amini et a exprimé ses condoléances à sa famille. Aujourd'hui, le commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique au Kurdistan est venu personnellement présenter ses condoléances.