Afrique du Sud: meurtre du conseiller du roi zoulou, souverain contesté

© AFP 2024 RAJESH JANTILALaprès la danse des roseaux à Nongoma, en Afrique du Sud
après la danse des roseaux à Nongoma, en Afrique du Sud - Sputnik Afrique, 1920, 18.09.2022
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Le conseiller du roi des Zoulous en Afrique du Sud, souverain traditionnel couronné le mois dernier mais contesté au sein de la famille royale, a été tué dans la nuit de samedi à dimanche en marge d'une cérémonie traditionnelle, selon les autorités locales.
Dumisani Blasius Khumalo "a été tué par des inconnus armés la nuit dernière, peu après avoir assisté à la +danse des roseaux+ à Nongoma", a déploré dimanche dans un communiqué Sihle Zikalala, du gouvernement de la province du KwaZulu-Natal (KZN, sud-est).
Les responsables provinciaux de l'ANC, parti historique au pouvoir, ont lancé un appel à quiconque détiendrait des informations, précisant dans un communiqué que la victime a été tuée "à proximité de son domicile".
Quelque 10.000 personnes étaient rassemblées samedi dans la petite ville de Nongoma, fief zoulou de la province du KwaZulu-Natal (sud-est), pour la traditionnelle "danse des roseaux". Lors de ce rite séculaire, les jeunes filles se présentent au roi de la plus grande ethnie du pays qui compte 11 millions de Zoulous, quasiment un Sud-Africain sur cinq.
Il s'agissait de la première cérémonie des roseaux pour le roi MisuZulu kwaZwelithini.
Des opposants au nouveau souverain avaient proféré des menaces et prédit un "bain de sang" si la célébration était maintenue. La sécurité avait été renforcée.
Principal conseiller du roi, Dumisani Blasius Khumalo était notamment chargé de régler les litiges au sein de la communauté zouloue. En Afrique du Sud, certaines disputes communautaires se règlent devant des tribunaux traditionnels plutôt que devant une juridiction de droit commun.
"Il était loyal envers la famille royale et déjà très proche du père du nouveau roi, Goodwill Zwelithini", a expliqué à l'AFP Khaya Ndwandwe, spécialiste de la culture zouloue.
En Afrique du Sud, les souverains et chefs traditionnels, sans pouvoir exécutif, sont reconnus par la Constitution et exercent une grande autorité morale.
Depuis la mort l'an dernier de Goodwill Zwelithini, après 50 ans de règne, une dispute pour la succession fait rage.
MisuZulu kwaZwelithini, reconnu par le Président Cyril Ramaphosa, est né de la favorite et troisième femme de Goodwill Zwelithini. La première épouse a contesté la succession devant les tribunaux, qui l'ont déboutée.
Le fils aîné du défunt roi, né hors mariage, a de son côté déposé un recours en urgence cette semaine estimant être l'héritier légitime. Des frères de Goodwill Zwelithini ont eux aussi revendiqué le trône pour un autre candidat.
Lors de la cérémonie samedi, le nouveau roi a appelé à "la paix et l'unité au sein de la maison royale".
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