Lâchée par l’Australie, la France voudrait malgré tout construire des sous-marins pour Canberra

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Sous-marin Shortfin Barracuda (AFP PHOTO / DCNS) - Sputnik Afrique, 1920, 16.09.2022
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Un an après avoir fait faux bond à la France, l’Australie tremble pour le renouvellement de sa flotte de sous-marins. Le Royaume-Uni et les États-Unis ne pourront, en effet, pas livrer les bâtiments dans les temps, ramenant Paris dans le jeu.
La crise des sous-marins australiens, qui avait ressemblé à un camouflet pour la France, il y a un an, se retourne désormais contre Canberra. Alors que l’Australie avait rompu son contrat avec l’armateur français Naval group, pour se tourner vers le Royaume-Uni et les États-Unis, ces derniers ne devraient pas être en mesure de livrer les sous-marins nucléaires attendus, rapporte Le Figaro.
Début septembre, l’US Navy a ainsi déclaré que la livraison des sous-marins à l’Australie serait préjudiciable à sa base industrielle. En parallèle, le ministère de la Défense britannique a, pour sa part, déclaré ne plus vouloir construire de bâtiments de classe Astute dans le futur.
L’Australie se retrouve donc dans une impasse, alors que ses six sous-marins actuels, les Collins, arriveront en fin de vie entre 2037 et 2047.

Une revanche française?

Conséquence directe de ses difficultés: Paris pourrait revenir dans le jeu. Emmanuel Macron aurait ainsi proposé au Premier ministre australien, Anthony Albanese, de lui fournir quatre sous-marins, lors de leur rencontre en juillet dernier, rapporte le Figaro.
Une information que n’a pas démentie Anne Genetet, secrétaire de la Commission de Défense à l’Assemblée.
"Il est normal de saisir une opportunité, car nous avons des compétences, des savoir-faire, du matériel de haute qualité. Ce n’est quand même pas pour rien que nous avions signé ce contrat avec l’Australie en 2019", a ainsi déclaré la responsable à Franceinfo.
Les bâtiments pourraient être construits à Cherbourg, mais pour l’heure Canberra n’a pas donné de réponse définitive.
Mi-septembre 2021, l’Australie avait rompu son contrat signé en 2016 avec la France, prévoyant la construction de 12 sous-marins pour un montant de 56 milliards d’euros. Le pays des kangourous avait annoncé se tourner vers des fournisseurs britanniques et américains, dans le cadre d’une nouvelle alliance de sécurité dans la zone indo-pacifique, pour contrer l’influence grandissante de la Chine.
Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, avait fustigé un "coup dans le dos".
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