Manifestation contre l'insécurité à Cayenne après plusieurs meurtres
© Photo Pixabay / LovableNinjaUn pistolet à billes
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Quelque 700 personnes, élus et commerçants en tête, ont manifesté vendredi dans les rues de Cayenne pour dénoncer la montée de la criminalité en Guyane, après une série de meurtres survenus en quelques jours.
Le cortège était conduit par les proches d'un commerçant de la communauté chinoise de la ville qui a succombé lundi dernier à des coups de feu tirés par des individus entrés dans son magasin, avant de prendre la fuite.
Plusieurs élus, dont le président de la collectivité territoriale Gabriel Serville, le député Davy Rimane et des maires, ont participé à la marche, organisée par le collectif Trop Violans.
"La montée de la délinquance doit être prise en charge par l'État, c'est une compétence régalienne", a estimé Sophie Charles, la maire de Saint-Laurent-du-Maroni, située face au Surinam.
Aux cris de "sécurité" et "justice", les manifestants ont traversé l'avenue Charles de Gaulle, la principale artère du centre de Cayenne, où la majorité des commerces avaient baissé le rideau en signe de solidarité.
Plusieurs élus, dont le président de la collectivité territoriale Gabriel Serville, le député Davy Rimane et des maires, ont participé à la marche, organisée par le collectif Trop Violans.
"La montée de la délinquance doit être prise en charge par l'État, c'est une compétence régalienne", a estimé Sophie Charles, la maire de Saint-Laurent-du-Maroni, située face au Surinam.
Aux cris de "sécurité" et "justice", les manifestants ont traversé l'avenue Charles de Gaulle, la principale artère du centre de Cayenne, où la majorité des commerces avaient baissé le rideau en signe de solidarité.
30 homicides depuis le début de l'année
Mercredi, deux autres personnes ont trouvé la mort dans deux quartiers de Cayenne, portant à 30 le nombre d'homicides commis en Guyane depuis le début de l'année, selon des chiffres fournis par la préfecture.
Quelques heures après la mort du commerçant lundi, le préfet Thierry Queffelec a annoncé le déploiement d'un demi-escadron de gendarmes, soit une quarantaine d'hommes, jusque-là affectés à la lutte contre l'orpaillage illégal.
Vendredi, il a indiqué l'arrivée en Guyane, dès le début de la semaine prochaine, d'un escadron entier supplémentaire de gendarmes mobiles pour, a-t-il souligné, "traiter nuit et jour la délinquance de proximité sur la voie publique".
Le représentant de l'État a reçu une délégation des manifestants, qui lui ont demandé de renforcer "la lutte contre les squats, les trafics de drogue et les rassemblements de délinquants", créer "une véritable politique de lutte contre le trafic d'armes à feu, de drogues, de pêche illégale, d'orpaillage illégal et le développement des gangs".
Le président de la Collectivité territoriale de Guyane, Gabriel Serville, a promis des Assises de la sécurité fin septembre.
"La chaîne judiciaire fonctionne bien", a pour sa part tempéré auprès de l'AFP le procureur Yves Le Clair. Malgré le nombre important d'agressions, 54,6% d'entre elles sont élucidées, assure la préfecture.
Selon une analyse du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), le taux d'homicides s'est établi en Guyane à 11,2 pour 100.000 habitants entre 2016 et 2021, contre 1,2 en moyenne nationale. En 2021, 31 meurtres ont été recensés en Guyane, 42 l'ont été en 2020.
Sur les 30 homicides déjà enregistrés en 2022, 40% ont eu lieu dans le cercle familial, en hausse sur les années précédentes.
Quelques heures après la mort du commerçant lundi, le préfet Thierry Queffelec a annoncé le déploiement d'un demi-escadron de gendarmes, soit une quarantaine d'hommes, jusque-là affectés à la lutte contre l'orpaillage illégal.
Vendredi, il a indiqué l'arrivée en Guyane, dès le début de la semaine prochaine, d'un escadron entier supplémentaire de gendarmes mobiles pour, a-t-il souligné, "traiter nuit et jour la délinquance de proximité sur la voie publique".
Le représentant de l'État a reçu une délégation des manifestants, qui lui ont demandé de renforcer "la lutte contre les squats, les trafics de drogue et les rassemblements de délinquants", créer "une véritable politique de lutte contre le trafic d'armes à feu, de drogues, de pêche illégale, d'orpaillage illégal et le développement des gangs".
Le président de la Collectivité territoriale de Guyane, Gabriel Serville, a promis des Assises de la sécurité fin septembre.
"La chaîne judiciaire fonctionne bien", a pour sa part tempéré auprès de l'AFP le procureur Yves Le Clair. Malgré le nombre important d'agressions, 54,6% d'entre elles sont élucidées, assure la préfecture.
Selon une analyse du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), le taux d'homicides s'est établi en Guyane à 11,2 pour 100.000 habitants entre 2016 et 2021, contre 1,2 en moyenne nationale. En 2021, 31 meurtres ont été recensés en Guyane, 42 l'ont été en 2020.
Sur les 30 homicides déjà enregistrés en 2022, 40% ont eu lieu dans le cercle familial, en hausse sur les années précédentes.