Le Monde accusé de censure après avoir retiré une tribune sur Macron en Algérie

© AFP 2023 LUDOVIC MARINEmmanuel Macron à Alger
Emmanuel Macron à Alger - Sputnik Afrique, 1920, 03.09.2022
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Le journal Le Monde a retiré de son site une tribune sur la visite d’Emmanuel Macron en Algérie. Face à la vive critique déclenchée, la rédaction s’est justifiée en disant que le texte "contenait une erreur qui induisait une mauvaise interprétation".
Vendredi 2 septembre, Le Monde a retiré une tribune publiée jeudi et consacrée à la visite d’Emmanuel Macron en Algérie.
Le texte du chercheur Paul Max Morin était intitulé "Réduire la colonisation en Algérie à une +histoire d’amour+ parachève la droitisation de Macron sur la question mémorielle".

Une décision qui a suscité de vives critiques

Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a qualifié la mesure de nouvelle étape dans l’affaissement d’une presse qui faisait autrefois référence.
"Le Monde biaise toute l’année les citations. Mais quand Macron fronce les sourcils… La semaine pro, je n'achète pas ce journal. Faites mieux", a-t-il tweeté.
Edwy Plenel, fondateur de Mediapart, parle d’une "sidérante censure" contre la tribune "qui critique la vision macronienne des relations franco-algériennes comme +une histoire d’amour qui a sa part de tragique+".
Paul Max Morin a indiqué à Libération que "retirer un texte" était "une pratique anormale et incompréhensible".

Explications du journal

En réagissant aux accusations de censure, Le Monde a justifié le retrait de la tribune par le fait qu’elle "contenait une erreur qui induisait une mauvaise interprétation".
"Les pages Débats du Monde ont vocation à accueillir des analyses et des points de vue, y compris très polémiques. Nous ne pouvons nous permettre d’y accueillir des textes comportant des erreurs factuelles", a argumenté le journal vendredi.
Dans une première brève mise au point remplaçant la tribune retirée et relayée par Europe 1, Le Monde avait livré cette explication : "Si elle peut être sujette à diverses interprétations, la phrase 'une histoire d'amour qui a sa part de tragique' prononcée par Emmanuel Macron lors de la conférence de presse n'évoquait pas spécifiquement la colonisation, comme cela était écrit dans la tribune, mais les longues relations franco-algériennes".
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