Bamako expulse l’ambassadeur français, Paris limite l’accès des officiels maliens aux visas

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Bamako - Sputnik Afrique, 1920, 03.09.2022
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La réaction de Bamako aux propos de deux membres du gouvernement français jugés "outrageux" fin janvier a entraîné un effet boomerang pour les officiels maliens. La quasi-totalité de leurs demandes de visas français est refusée, témoigne Maliweb.
Paris a rendu la pareille à Bamako pour avoir expulsé son ambassadeur Joël Meyer le 31 janvier dernier, rapporte Maliweb. Des mesures d’accès limité aux visas français ont été mises en pratique.
L’expulsion du diplomate est intervenue suite aux "propos outrageux" de deux membres du gouvernement français à l’égard des autorités maliennes de la Transition.
Fin janvier, Florence Parly, à l’époque ministre des Armées, a déclaré que les autorités maliennes multipliaient "les provocations". Jean-Yves Le Drian, alors ministre des Affaires étrangères, les a qualifiées, deux jours après, d’"illégitimes" et leurs décisions d’"irresponsables" après qu’elles ont poussé le Danemark à retirer son contingent de forces spéciales.
Si la demande de visa n’est pas rejetée, la durée de séjour ne dépasserait plus les 15 jours alors que précédemment elle pouvait aller jusqu’à trois mois.

Mesures similaires dans le reste de l’UE

Tous les pays de l’Union européenne semblent eux aussi avoir emboîté le pas à Paris et avoir durci les conditions d’entrée dans l’espace Schengen aux ressortissants maliens.
Les restrictions frappant en sourdine les détenteurs du passeport diplomatique malien ne concernent pas, en revanche, leurs compatriotes titulaires d’un passeport ordinaire, indique Maliweb.
En octobre dernier, c’est l’ambassadeur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au Mali, Hamidou Boly, qui avait été expulsé pour des "agissements incompatibles avec son statut". À l’époque, déjà, le diplomate burkinabè s’était vu reprocher des rencontres avec des partis d’opposition, de la société civile ou de la presse entreprenant "des activités hostiles à la transition", selon les termes employés par le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop.
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