La culture russe n’est pas raciste, et "l'Afrique apprécie la Russie pour cela"

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Dariya da Conseisao - Sputnik Afrique, 1920, 01.09.2022
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Les peuples africains sont très reconnaissants envers la Russie et ouverts à la coopération, avance auprès de Sputnik la réalisatrice russo-mozambicaine Dariya da Conseisao, dont le documentaire, projeté au Festival international du film de Moscou, évoque le dialogue incessant russo-africain.
Black to USSR, un titre qui attire l’attention. Au Festival international du film de Moscou, la réalisatrice Dariya da Conseisao présente son documentaire qui aborde la coopération russo-africaine au fil des années, en livrant ses impressions à Sputnik.

"Je ne suis pas une réalisatrice qui tente d’explorer l’Afrique depuis la Russie, mais celle qui relie naturellement la Russie et l’Afrique", avance-t-elle.

Née à Saint-Pétersbourg d’une mère russe et d’un père mozambicain, elle note que "l'Afrique n'était pas un sujet de recherche pour moi, mais quelque chose d'indigène, c'est ma deuxième patrie".

Vaste projet culturel

Le tournage de Black to USSR a eu lieu en février au Mozambique et en Afrique du Sud. Ses principaux protagonistes sont des médecins, des entrepreneurs d'Afrique du Sud et du Mozambique, presque tous diplômés d'universités soviétiques.
Black to USSR
Black to USSR - Sputnik Afrique, 1920, 01.09.2022
Black to USSR
Ces derniers mois la Russie entend accélérer sa coopération avec le continent africain qui enregistre les plus hauts taux de pauvreté, d’analphabétisme et de manque d’infrastructures au monde.

"L'Afrique est bien consciente que l'Union soviétique a beaucoup fait pour rendre la vie plus libre, pour que les prisonniers politiques deviennent des dirigeants. Beaucoup de gens ont fait leurs études en URSS, certains sont des ingénieurs militaires, d'autres sont des médecins", avance la réalisatrice.

D’autres volets de Black to USSR sont à attendre: "Il s'agit d'un vaste projet culturel qui ne se limite pas au Mozambique ou à l'Afrique du Sud. Nous prévoyons de continuer cette série".

Fan de Pierre le Grand

L’un de protagonistes du film, Mosima Gabriel Sexwale, activiste anti-apartheid et entrepreneur sud-africain, qui a passé plus d’une dizaine d’années en prison, est un grand fan de l’empereur Pierre le Grand.

"Il n'y a jamais eu de nazisme, ni de fascisme, ni de racisme dans la culture russe, et l'Afrique apprécie la Russie pour cela", poursuit Dariya da Conseisao.

Elle illustre ses propos d’une histoire du XVIII siècle, lorsque Pierre le Grand acheta un garçon noir, fils d’un puissant leader africain traîné en captivité à Constantinople. L’homme a ensuite fait une carrière militaire et est devenu l’arrière-grand-père du célèbre poète Alexandre Pouchkine.
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