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Une manifestation qui réclamait une vindicte populaire tourne au drame à Madagascar
Une manifestation qui réclamait une vindicte populaire tourne au drame à Madagascar
Sputnik Afrique
Suite à des tirs des gendarmes à l’encontre des manifestants qui demandaient qu’on leur livre quatre suspects accusés du meurtre d’une femme et de l’enlèvement... 30.08.2022, Sputnik Afrique
2022-08-30T17:18+0200
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Les autorités malgaches ont revu à la hausse le bilan des morts dans une manifestation qui s’est produite le 29 août près de la gendarmerie de la ville d’Ikongo pour réclamer quatre suspects accusés de l’enlèvement d’un enfant albinos.Au total, 19 personnes ont été tuées et 21 blessées suite aux tirs des gendarmes, lesquels ont publié un communiqué. Dans un premier temps, il était question de 11 morts et 18 blessés.Selon les autorités, au moins 500 personnes se sont rendues devant la caserne, certaines munies d'"armes blanches" et de "machettes". Ils ont essayé de s’introduire dans le bâtiment en exigeant l’extradition de ces quatre personnes soupçonnées également du meurtre de la mère de l’enfant en question pour procéder à une vindicte populaire, a précisé le général Andry Rakotondrazaka lors d’un point de presse. Interdite par la loi, cette revendication leur a été refusée.AffrontementsEnsuite, la situation a dégénéré. Les manifestants ont commencé à jeter des pierres en direction de la caserne. Les forces de l’ordre ont riposté avec des grenades lacrymogènes et des tirs de sommation pour disperser les manifestants, a-t-il indiqué. Les heurts ont repris de manière plus intense.Une enquête a été ouverte. Le député d’Ikongo, Brunel Razafitsiandraofa, demande l’ouverture d’une enquête parlementaire sur cette affaire.À Madagascar, les familles des enfants albinos sont souvent la cible d’enlèvements et de violences en raison de diverses superstitions. Plus de 13 cas d’enlèvement ont été constatés ces deux dernières années dans le pays.Face à cette situation alarmante, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a appelé à un engagement fort de la part des autorités malgaches pour protéger les enfants atteints d’albinisme et leur permettre de profiter pleinement de leurs droits.
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Suite à des tirs des gendarmes à l’encontre des manifestants qui demandaient qu’on leur livre quatre suspects accusés du meurtre d’une femme et de l’enlèvement de son enfant albinos, à Madagascar, au moins 19 personnes sont mortes et 21 blessées.
Les autorités malgaches ont revu à la hausse le bilan des morts dans une manifestation qui s’est produite le 29 août près de la gendarmerie de la ville d’Ikongo pour réclamer quatre suspects accusés de l’enlèvement d’un enfant albinos.
Au total, 19 personnes ont été tuées et 21 blessées suite aux tirs des gendarmes, lesquels ont publié un communiqué. Dans un premier temps, il était question de 11 morts et 18 blessés.
Selon les autorités, au moins 500 personnes se sont rendues devant la caserne, certaines munies d'"armes blanches" et de "machettes".
Ils ont essayé de s’introduire dans le bâtiment en exigeant l’extradition de ces quatre personnes soupçonnées également du meurtre de la mère de l’enfant en question pour procéder à une vindicte populaire, a précisé le général Andry Rakotondrazaka lors d’un point de presse. Interdite par la loi, cette revendication leur a été refusée.
Ensuite, la situation a dégénéré. Les manifestants ont commencé à jeter des pierres en direction de la caserne. Les forces de l’ordre ont riposté avec des grenades lacrymogènes et des tirs de sommation pour disperser les manifestants, a-t-il indiqué. Les heurts ont repris de manière plus intense.
"Pour protéger la vie des gendarmes et de leurs familles et pour préserver leurs biens, les militaires ont dû utiliser les armes", a noté le général.
Une enquête a été ouverte. Le député d’Ikongo, Brunel Razafitsiandraofa, demande l’ouverture d’une enquête parlementaire sur cette affaire.
À Madagascar, les familles des enfants albinos sont souvent la cible d’enlèvements et de violences en raison de diverses superstitions. Plus de 13 cas d’enlèvement ont été constatés ces deux dernières années dans le pays.
Face à cette situation alarmante, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a appelé à un engagement fort de la part des autorités malgaches pour protéger les enfants atteints d’albinisme et leur permettre de profiter pleinement de leurs droits.