Privés d’irrigation, des agriculteurs du Gard lancent une opération escargot
© Photo Pixabay / jmexclusivesDes oignons
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Après la manifestation des agriculteurs de Dordogne, ceux du Gard se sont révoltés contre l’interdiction d’arroser leurs cultures à cause de la sécheresse. Une centaine de producteurs d’oignons doux ont afflué vers la sous-préfecture du Vigan le 25 août pour y répandre du fumier.
Le pavé devant la sous-préfecture du Gard du Vigan a été tapissé le 25 août de fumier, d’oignons et de pommes par une centaine de producteurs cévenols protestant contre l’interdiction d’arroser leurs cultures. Une obligation qui leur a été imposée au vu de la sécheresse sévissant dans nombre de régions françaises, dont la Dordogne qui, début août, a également été le théâtre de manifestation d’agriculteurs privés d’eau pour irriguer.
Manifestation des producteurs d'oignons des Cévennes au Vigan (Gard), pour dénoncer les mesures qui leur sont imposées. #sécheresse pic.twitter.com/ApVPMmi9G5
— France Bleu Gard Lozère (@bleugardlozere) August 25, 2022
"J'ai beaucoup d'adhérents de la coopérative qui ont des soucis. On en arrive à un stade où ça devient inadmissible. On nous a interdit l'accès à l'eau. On nous contrôle le jour, la nuit. Il y a des limites à tout. S'adapter au climat c'est très compliqué", s’est plaint au micro de France Bleu Philippe Boisson, président de la coopérative Origine Cévennes et à l'origine de l'opération escargot.
"Macron, occupe-toi de nos oignons"
La saison de récolte touchant à sa fin pour l’oignon doux, les agriculteurs se désolent de la qualité et de la quantité médiocres, pointant du doigt en premier lieu la cicadelle, un parasite qui a ravagé les cultures. À ceci s’ajoute l’interdiction d’arroser depuis mi-août.
C'est parti pour la commercialisation de notre oignon doux #AOP des #Cévennes 💪 pic.twitter.com/ZRbMAjsxMV
— vidal thomas (@vidalthomasgard) August 23, 2022
"Macron, occupe-toi de nos oignons !", "Qui cultive l’eau, récolte la colère", indiquaient des pancartes brandies par certains producteurs.
Philippe Boisson, interviewé par France 3 régions, lance un SOS: "il faut qu'on fasse des bassins et nous aider. Il faut nous encadrer, pas nous surveiller comme si on était des voleurs".