La crise en Guinée préoccupe des organisations de la société civile au Sénégal

CC BY-SA 3.0 / Initsogan / Dakar
Dakar - Sputnik Afrique, 1920, 27.08.2022
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Indignées par la politique du gouvernement de transition en Guinée, des organisations de la société civile sénégalaise ont exhorté le président de l’Union africaine à s’impliquer pour une résolution de la crise qui secoue la Guinée Conakry.
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) section Sénégal et des organisations de la société civile sénégalaise, dont le mouvement "Y’en a marre" et la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme, invitent le président de l’UA et la CEDEAO à trouver des solutions afin de résoudre la crise guinéenne, relate le site Pressafrik.
Indignés par l'annonce de la dissolution du FNDC début août par le gouvernement guinéen, ils ont dénoncé la "conduite unilatérale de la transition et l’absence de perspectives claires pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel".

"Éviter le chaos"

Le FNDC, coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile, a notamment été à l'origine des manifestations tenues les 28 et 29 juillet, interdites par les autorités, pour condamner la "gestion unilatérale de la transition".
"C’est une situation qui peut aboutir au chaos et le chaos en Guinée, c’est le chaos en Afrique de l’Ouest. Il est temps […] que le président de l’UA, Macky Sall, prenne ses responsabilités et aille à Conakry pour parler aux autorités de la transition et leur dire que la voie qui a été prise n’est pas bonne", a indiqué, lors d'un point de presse à Dakar, Alioune Tine, fondateur du think tank "Afrikajom Center", cité par l'agence Anadolu.

Une profonde crise

Selon ces organisations, une "profonde crise" est en place. Il faut donc ouvrir un "dialogue inclusif et sincère" pour parvenir à la résoudre et adopter un "chronogramme électoral consensuel et réaliste", mais aussi lever l’interdiction de manifester et arrêter la violation des droits humains.
Elles exigent des autorités de la transition, et notamment du Comité national pour le redressement et le développement (CNRD), le respect des engagements initiaux du 5 septembre 2021 (jour où le CNRD a pris le pouvoir), la libération des leaders du FNDC et des détenus politiques. Pour ces organisations, il s'agit également d’une occasion d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les risques d’instabilité sociale et politique en Guinée.
Mis en place en 2019 pour lutter contre le 3e mandat du Président Alpha Condé, le FNDC a repris ses manifestations de rue pour exiger un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Il ne reconnaît pas sa dissolution. Les manifestations ont fait au moins sept morts et plusieurs blessés.
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