La Serbie refuse de verser dans "l’hystérie anti-russe"

© Sputnik . Maksim Bogodvid / Accéder à la base multimédiaBelgrade
Belgrade - Sputnik Afrique, 1920, 22.08.2022
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Alors qu’elle a connu quelques frictions à sa frontière avec le Kosovo, la Serbie garde le cap sur la scène internationale. Elle ne tombera pas dans "l’hystérie anti-russe", a déclaré le ministre serbe de l'Intérieur Aleksandar Vulin, rappelant que son pays n’avait pas pris de sanctions contre Moscou depuis le début du conflit ukrainien.
Belgrade refuse de casser du sucre sur le dos de Moscou et lui garde sa confiance, a déclaré ce lundi 22 août le ministre serbe de l'Intérieur Aleksandar Vulin après une réunion à Moscou avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
"Vous connaissez la position de la Serbie, vous savez qu’elle ne prendra pas part à l'hystérie anti-russe. Nous sommes le seul pays d'Europe qui n'a pas voulu imposer de sanctions contre la Russie. Et c'est notre position clé. Pas seulement à cause du passé, mais à cause de l'avenir", a-t-il ainsi souligné.
Le haut responsable a encore affirmé que la Russie avait su gagner le respect de nombreux États, mais que certains d’entre eux l’avaient oublié. Il a encore salué le soutien apporté par la Russie à son pays sur la question du Kosovo-Metohija.

Pas de sanctions malgré la pression de l’UE

Depuis le début du conflit en Ukraine, la Serbie a toujours refusé de s’aligner sur les sanctions occidentales. Bruxelles a pourtant sermonné plusieurs fois Belgrade, qui attend depuis plusieurs années dans l’antichambre européenne en vue d’une adhésion.
Début juillet, le Parlement européen avait encore fait pression sur la Serbie dans un rapport, pour qu’elle fasse concorder ses positions avec celles des États membres.
Belgrade continue notamment d’acheter des hydrocarbures à Moscou et a même renouvelé ses contrats sur le gaz russe pour trois ans, fin mai. Le Président serbe Aleksandar Vucic s’était par ailleurs scandalisé de certaines sanctions, comme l’interdiction des médias russes Sputnik et RT en Europe, y voyant une entorse à la liberté de la presse.
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