L’Ukraine, un pays raciste, selon El Pais

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Racisme - Sputnik Afrique, 1920, 20.08.2022
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Les personnes de couleur ont dû faire face à de nombreux obstacles pour fuir l'Ukraine depuis le début de l'opération militaire spéciale russe, relate El Pais.
Un membre d’Uhuru, une association antiraciste espagnole de Valence, a évoqué au quotidien El Pais des faits flagrants de racisme en Ukraine lors des évacuations du pays. Ces faits concernant des personnes de couleur continuent de se produire.
"La première frontière qu'ils doivent franchir, c'est la population ukrainienne elle-même", explique le militant.
Face à de nombreux obstacles, ces gens ont été contraints de "marcher des kilomètres de peur d’être battus", ils "ont été expulsés des trains se dirigeant vers la frontière".
Le racisme à l’égard des réfugiés non ukrainiens ne s’arrêtait pas du côté ukrainien de la frontière, "les autorités polonaises leur ont également compliqué la tâche".
"Il existe déjà une menace raciste manifeste en Pologne, donc, le fait de passer dans ce pays n’est même pas une garantie de sécurité", témoigne-t-il.

Kiev refuse de reconnaître l’existence du racisme

En mars dernier, lui et ses collègues ont dû quitter un restaurant à cause de la couleur de leur peau. Ils se trouvaient en Pologne, près de la frontière avec la Biélorussie, et craignaient pour leur sécurité en raison du type de la clientèle qui fréquentait les lieux: manifestement raciste et agressive à l’égard des immigrés.
En ce qui concerne l’Ukraine, des organisations comme Amnesty International ont accusé son gouvernement de ne pas remplir ses engagements nationaux et internationaux, refusant de reconnaître qu’il existe du racisme dans le pays, ainsi que des critères raciaux de la part des agents de l’État dans les contrôles sélectifs, signale le quotidien.

Accusations de la petite-fille de Nelson Mandela

Début juin, le problème du racisme en Ukraine avait été évoqué dans les colonnes du magazine américain Newsweek par Ndileka Mandela, la petite-fille de l’ex-Président sud-africain Nelson Mandela.
Elle a appelé à ne pas oublier "qu'au début du conflit, des rapports sur le traitement de certaines minorités en Ukraine ont révélé des préjugés inquiétants fondés sur des motifs raciaux".
Ndileka Mandela a cité en exemple la situation des milliers d’étudiants de couleur qui avaient été piégés en Ukraine. La guerre a révélé que les réfugiés de couleurs étaient "malheureusement traités différemment".
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