"Barkhane dégage": des manifestants maliens posent un ultimatum aux militaires français – photos

© AP Photo / Christophe Petit TessonDes militaires français
Des militaires français - Sputnik Afrique, 1920, 15.08.2022
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Alors que les forces françaises déployées au Mali préparent leur retrait suite à la fin de l’opération Barkhane, une manifestation s’est tenue le 14 août à Gao pour accélérer leur départ. Les manifestants ont posé au contingent français un ultimatum de 3 jours, tout en l’accusant d’être un "parrain et allié des groupes terroristes".
À trois jours du retrait prévu des militaires français du Mali, une manifestation a eu lieu le 14 août dans la ville de Gao, dans le nord du pays, pour réclamer leur départ définitif.
"Barkhane dégage", "Barkhane parrain et allié des groupes terroristes", "Aucune puissance étrangère ne fera du Mali son butin", peut-on voir sur les pancartes brandies par des manifestants, dont les images ont été relayées sur les réseaux sociaux.
Selon les manifestants, le climat d’insécurité qui règne dans la région est conditionné par la présence des troupes françaises impliquées dans les missions Barkhane et Takuba, poursuit le quotidien. Les marcheurs les ont également accusés d’appuyer les terroristes à Ménaka, Ansongo et Gao et d’être impliqués dans les attaques terroristes dans la région des trois frontières.
Ils ont posé à l’opération Barkhane un ultimatum de trois jours pour quitter les villes de Gao et d’Ansongo, écrit L’Essor, ce alors que le retrait était annoncé par la partie française encore en hiver pour le 17 août.
En cas de non-respect du délai, les "forces vives de Gao" menacent d’interdire la circulation de toutes les forces étrangères dans la ville et sur ses axes routiers, a noté leur porte-parole Abdoul Karim Samba, cité par l’agence Anadolu.

Barkhane, "parrain des terroriste"

Enfin, les manifestants ont également appelé la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali qui opère dans le pays depuis 2014) à ne pas "servir de refuge aux éléments de Barkhane au Mali", une opération qui "apparaît comme le véritable parrain des terroristes au Mali".
Sur fond de dégradation des relations franco-maliennes et d’expulsion de l’ambassadeur français à Bamako, la fin des opérations antidjihadistes Barkhane et Takuba a été annoncée le 17 février par la France, ses partenaires européens et le Canada. Emmanuel Macron avait aussi précisé que le retrait des forces allait prendre de 4 à 6 mois.
Ce 15 août, la MINUSMA reprend les rotations de ses contingents avec un nouveau mécanisme d’approbation, alors qu’elles étaient suspendues depuis un mois. Entre-temps, l’Allemagne a annoncé suspendre "jusqu'à nouvel ordre" la majeure partie de ses opérations dans le cadre de cette mission. Cette décision a été faite en réponse à un nouveau refus de survol des autorités maliennes.
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