Après neuf ans d’opérations, les derniers soldats français quittent le Mali
15:20 15.08.2022 (Mis à jour: 16:38 15.08.2022)
© AP Photo / Jerome DelayUn soldat français de l'opération Barkhane
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L’État-major des armées français annonce le retrait complet des militaires de l’opération Barkhane du Mali, les derniers soldats ayant quitté la ville de Gao, dans le nord du pays. La France poursuivra le combat contre le terrorisme au Sahel, selon l'Élysée.
Après neuf ans de présence et dans un contexte de dégradation des relations entre la France et le Mali, l'opération antidjihadiste Barkhane a pris fin.
"Le dernier détachement de la force Barkhane présent sur le sol malien a franchi la frontière entre le Mali et le Niger", a annoncé ce 15 août le ministère français des Armées.
Les derniers soldats ont quitté la base de Gao, dans le nord du Mali, à 11h GMT, et se trouvent au Niger.
"Réarticulation de la force hors du Mali"
Le retrait de la force Barkhane du Mali a été décidé par la France en février 2022, après neuf ans de présence.
"La profonde transformation de l’opération Barkhane ne se réduit pas à la fin de sa présence sur le territoire malien", poursuit le communiqué.
Dans un contexte de "réarticulation de la force hors du Mali", l'armée française assure continuer "le combat contre le terrorisme su Sahel", en coordination avec ses partenaires africains et internationaux.
#Barkhane | Ce jour, les derniers militaires de @Barkhane_OP présents sur le sol malien ont franchi la frontière entre le Mali et le Niger. Ils provenaient de la plateforme opérationnelle désert de Gao, désormais transférée aux Forces armées Maliennes. pic.twitter.com/mducbnMP6V
— Armée française - Opérations militaires (@EtatMajorFR) August 15, 2022
"La France poursuivra le combat contre le terrorisme, en agissant en soutien des efforts politiques, civils et militaires de la CEDEAO et Etats de la région", a réagi l'Élysée dans un communiqué.
La veille, une manifestation s’était tenue à Gao pour accélérer le départ des militaires français. Selon le média L’Essor, les manifestants prétendaient que le climat d’insécurité qui règne dans la région est conditionné par la présence des troupes françaises impliquées dans les missions Barkhane et Takuba.