Le gouvernement guinéen dissout un mouvement civil "mettant en péril la paix publique"

CC BY 4.0 / Alpha hmd / Un aperçu de la ville de conakryVille de Conakry, capitale de Guinée (image d'illustration)
Ville de Conakry, capitale de Guinée (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 10.08.2022
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Dans un arrêté datant du 6 août dernier, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation de Guinée a dissous le Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Le mouvement est accusé de "mettre en péril la paix publique et le vivre-ensemble".
Le gouvernement de transition de Guinée a annoncé par un arrêté du ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation la dissolution du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), rapporte Guinée7 en publiant le texte de l’arrêté datant du 6 août.
"Considérant que ce groupement de fait, organisé de manière hiérarchisée, disposant d'administrateurs et de membres violents, mettant en péril l'unité nationale, la paix publique et le vivre-ensemble, ne figure pas sur la liste des organisations non gouvernementales en République de Guinée, ni sur la liste des collectifs d'association en République de Guinée et encore moins dans le répertoire des organisations non gouvernementales agréées en République de Guinée (…), le groupement de fait dit Front National de la Défense de la Constitution est dissous", stipule le document signé par le ministre de l’Administration du territoire Mory Condé.

Deux chefs du FNDC en détention

Cette annonce intervient alors que ce mouvement citoyen, créé en avril 2019, projette de nouvelles manifestations le 17 août pour dénoncer l'absence de "dialogue crédible" entre le gouvernement de transition, les partis politiques et la société civile.
Le FNDC, coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile, a été à l'initiative des manifestations organisées les 28 et 29 juillet, interdites par les autorités et où cinq personnes ont été tuées.
Deux des leaders du FNDC, Oumar Sylla alias Foniké Mangué et Ibrahima Diallo, sont détenus depuis les dernières manifestations à la prison de Conakry après avoir été inculpés de "participation à un attroupement interdit, de pillages, de destruction de biens publics et privés, de coups et blessures volontaires", rapporte l’AFP.

La Cédéao appelle à un dialogue

Le Front avait suspendu ces mouvements de contestation pour une semaine, dont un prévu dans tout le pays le 4 août, "à la demande expresse" du chef de l'État bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Le 1er août, la Cédéao a appelé "les autorités guinéennes, la classe politique et la société civile à engager un dialogue inclusif afin de désamorcer la tension et de convenir d'un calendrier et de modalités raisonnables pour le rétablissement pacifique de l'ordre constitutionnel".
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