Des Centrafricains manifestent pour une nouvelle constitution - images

© AFP 2024 BARBARA DEBOUTUne manifestation à Bangui pour un référendum constitutionnel, le 6 août 2022
Une manifestation à Bangui pour un référendum constitutionnel, le 6 août 2022 - Sputnik Afrique, 1920, 07.08.2022
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Une nouvelle mobilisation des partisans d’une nouvelle constitution en Centrafrique, qui pourrait ouvrir le droit au Président Touadéra de briguer un troisième mandat, a eu lieu le 6 août. Les manifestants ont remis un mémorandum au Premier ministre qui a promis de le transmettre à qui de droit.
Des milliers de Centrafricains sont descendus le 6 août dans les rues du pays pour réclamer une nouvelle fois une réforme de la constitution, rapportent des médias.
Les manifestants demandent des changements qui permettraient au Président Touadéra de briguer un troisième mandat, une démarche interdite par la loi actuelle de 2016.
"Nous sommes très mécontents parce que notre pays est tombé trop bas. Monsieur le Premier ministre, organisez un référendum en octobre… Nous ne voulons pas d’une modification, mais plutôt d’une nouvelle constitution", ont indiqué des manifestants interrogés par la radio Ndekeluka.
À la fin de cette mobilisation, un mémorandum a été remis au Premier ministre centrafricain Félix Moloua qui a assuré y donner suite.
"Le peuple ne veut qu'une chose, la modification de cette constitution qui est caduque (...). Nous demandons une nouvelle constitution adaptée à la réalité du pays", a déclaré M.Ngate, secrétaire du Front républicain, organisateur de la manifestation, cité par Agence Magrheb Arab Presse (MAP).
L’un des rassemblements principaux s’est tenu au centre de Bangui, capitale centrafricaine.
Face à ce mouvement, un certain nombre de partis et d’organisations de la société civile ont mis en place un "Bloc républicain" fin juillet pour contester ce projet de réforme qui avait été par ailleurs soutenu par le Conseil des ministres. Selon l’ancien Premier ministre, Martin Ziguélé, qui fait partie de ce groupe, ce changement n’est pas très pertinent:
"Il faut que le peuple qui a participé au Forum de Bangui s'exprime et dise qu'il n'a pas demandé ni de changement ni de modification de la Constitution parce que ce ne sont pas les urgences de l'heure dans un pays comme le nôtre qui ploie sous le joug des groupes armés", a-t-il estimé auprès de RFI.
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